"Assassin's Creed", "Lapins Crétins", "Just Dance"... Après l'âge d'or, le début de la fin pour Ubisoft ?

Après avoir enchainé les succès, l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft serait-il en danger ? Le 26 septembre, l'action du groupe a perdu 13,38% de sa valeur en bourse.

Le stand Ubisoft au salon E3 en 2019.

Crédit : Frederic J. BROWN / AFP

L'ÉCO & YOU - Le début de la fin pour Ubisoft ?

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C'est l'histoire des cinq frères Guillemot, originaires de Carentoir dans le Morbihan. L'aventure commence en 1986 et en presque 40 ans, Ubisoft s'est imposé parmi les grands éditeurs de jeux vidéo. L'entreprise compte une trentaine de studios dans le monde et 18.000 salariés. Ils possèdent les licences Star Wars, Avatar, Lapins Crétins, Prince of Persia, Just Dance…

Et bien évidemment Assassin's Creed. Cette licence, c'est 200 millions d'exemplaires vendus dans le monde au fil des épisodes. Le jeu met en scène un personnage mystérieux, avec une capuche qui cache son visage. Il saute de toits en toits et se bat avec une épée. Le porteur de flamme qui courait sur les toits de Paris pendant la cérémonie des JO, c'est lui. Preuve qu'Assassin's Creed est entré dans la culture populaire.

Les problèmes s'accumulent

Malheureusement, la licence est touchée par plusieurs mauvaises nouvelles. La première, c'est l'annonce ce jeudi 27 septembre, du report de la sortie du prochain opus qui était prévu le 15 novembre. Finalement, ce sera le 14 février. Avec ce retard, l'éditeur rate les ventes de Noël, un temps fort de l'année.

L'autre élément, c'est le fait qu'Ubisoft a été obligé d'admettre qu'il n'atteindrait pas ses objectifs financiers pour l'année 2024, puisqu'il ne pourra pas s'appuyer sur les ventes d'Assassin's Creed. Évidemment, cela a été immédiatement sanctionné par les marchés financiers.

Des retards récurrents

Ce n'est pas la première que cette situation se produit. Les lancements en retard sont même devenus une habitude pour le groupe français. Mais cela le fragilise vis-à-vis de ses actionnaires. Par ailleurs, Ubisoft a déjà déçu sur le dernier lancement du jeu Star Wars. Le titre en bourse a perdu 90% de sa valeur en cinq ans. En 2018, l'action a valu 103,80 euros et ce jeudi, c'est moins de 10 euros !

L'industrie du jeu vidéo a besoin de beaucoup d'argent pour créer des sagas. Il faut donc des actionnaires solides et fidèles. Un jeu comme Assassin's Creed, c'est comme un film à Hollywood. Le cofondateur et PDG, Yves Guillemot, est de ce fait menacé. Certains studios pourraient fermer. En fait, c'est l'avenir français d'Ubisoft qui est menacé. Des concurrents vont sûrement en profiter, si le prochain jeu des Bretons n'est pas un succès en février prochain.

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