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Arianespace multiplie les projets. Le groupe voudrait aussi se doter de microfusées. C’est très sérieux. Il y a actuellement une effervescence autour de la mise en place de constellations de satellites. Tous les grands acteurs de la nouvelle économie projettent d’enrober la planète de réseaux relais de télécommunications. Il y a une course de vitesse pour connecter au plus vite à l’internet les deux-tiers de la population mondiale qui en sont encore privés.
Pour une entreprise comme Arianespace, le marché de la mise sur orbite à des altitudes proche de la terre de micro-satellites serait, dans ce cadre, potentiellement considérable.
Le mauvais pari pour Arianespace serait de n’être pas attentif aux bouleversements de cette industrie. Actuellement, le groupe européen n’est pas à la peine. Son carnet d’ordre pèse 2 milliards d'euros, un record. Il a en attente le projet Ariane 6. Mais la concurrence s'agite : l’Américain SpaceX ambitionne de lancer 4.000 satellites, avec notamment des lanceurs récupérables en mer pour baisser les coûts. Virgin Galactic prépare de son côté des micro-satellites de 300 kilos. Samsung veut sa propre toile. Et beaucoup d’autres consortiums planchent sur le sujet.
Arianespace à commercialement un coup d’avance : elle va mettre sur orbite les 670 premiers petits satellites de la constellation One Web. Elle va faire ça entre 2017 et 2019. Le problème, c’est que ces tirs seront réalisés par vingt-et-une fusées russes Soyouz. Techniquement, il n'y a pas de problème. Financièrement en revanche, un lancement Soyouz c’est 60 à 70 millions pièce. Une microfusée, ce serait une facture dix fois moins lourde, avec une réactivité technique et commerciale très supérieure.
Si la demande de connectivité continue sa folle croissance, c’est un marché très important qui se profile. Le concept d’une petite fusée jetable, pas cher et versatile, serait bien placé.
C'est une piste prometteuse. D'abord parce que la demande s’accélère. L’économie des objets connectés, des transports automatisés, de la santé 3.0 ou de l’e-éducation, représente autant d’activités nouvelles, fortement consommatrices de connections internet. Ensuite parce que les Européens ont les capacités scientifiques pour faire la course en tête dans ce secteur, et donc de rafler un gros morceau du marché.
Enfin parce qu’il y a énormément d’argent à travers le monde qui cherchent des projets technologiques d'envergure et les constellations satellitaires en font parties. Beaucoup de satellites signifient beaucoup de lanceurs. Et pour Arianespace, beaucoup de business.
14/20 aux maires des grandes villes européennes, dont Paris, qui vont se regrouper pour acheter mieux, moins cher et moins carboné : matériels roulants, électricité verte.
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