En ce deuxième jour de l'année 2020, on pourrait prendre trois paris sur le plan économique, ou plutôt anticiper trois surprises. La première, c'est que 2020 devrait être l'année du décollage du véhicule électrique en Europe, où les volumes sont évidemment encore faibles.
Cette tendance est très variable en fonction des pays. C'est par exemple un peu plus de 2% en France, mais déjà 7% aux Pays-Bas et plus encore en Suède. Mais le taux de croissance s'avère être impressionnant sur le Vieux Continent. En Allemagne, le pays de la voiture par excellence, les ventes ont été multipliées par plus de deux au troisième trimestre 2019 par rapport à la même période de l'année dernière.
Aux Pays Bas et au Royaume-Uni, c'est multiplié par trois. La France est un peu en retard, avec +60% seulement mais cette croissance va être soutenue par la rafale de nouveaux véhicules. Pour preuve, il y avait cent modèles différents d'électriques et hybrides disponibles en Europe l'année dernière, il y en aura 170 cette année, et 220 en 2021.
La deuxième surprise se situe outre-manche où le Brexit pourrait bien réussir en 2020, contrairement à ce que ressassent les Européens depuis trois ans. Londres a désormais un gouvernement avec une majorité solide, brillamment acquise lors des législatives de décembre dernier.
Ce qui est frappant, c'est que les conservateurs au pouvoir, conduits par le Premier ministre Boris Johnson, ont renouvelé la doctrine économique de la droite avec des frontières mieux contrôlées, ce qui n'exclut pas les échanges commerciaux bien sûr. Le tout, avec un État profondément réformé pour le rendre plus efficace.
L'administration britannique, qui est à la veille d'une refonte spectaculaire pilotée par un proche conseiller de Johnson voit également sa puissance publique jouer son rôle en investissant massivement dans les zones déshéritées, les transports et les communications. C'est là qu'est la grande différence avec le thatchérisme des années 1980. Une fois encore, le Royaume-Uni réinvente l'offre politique et comme par hasard, c'est l'une des rares démocraties qui s'est débarrassé du populisme.
La troisième surprise, et pas des moindres, est la crise financière qui pourrait se déclencher en Chine. L'extraordinaire débauche de crédits et de spéculation qui a accompagné le rattrapage économique le plus spectaculaire et le plus rapide de l'histoire de l'Humanité, va se payer. Et il se pourrait bien que cela soit en 2020.
La dette totale chinoise dépasse actuellement 300 % du PIB, et encore, il ne s'agit que de la dette officielle, sans compter tout ce que l'on ne sait pas, dans ce pays où l'on cache sous le tapis tout ce qui dérange. Les faillites de grosses entreprises se sont multipliées dans les dernières semaines et il y a quelques jours, un éminent responsable américain déclarait que la frénésie d'investissements que le pays conduit dans le cadre de la route de la soie allait mal finir.
Exactement comme un château de carte, les finances chinoises pourraient s'écrouler à cause de l'endettement croissant que tout cela suscite. D'autant que l'Histoire montre que toutes les exemples de surendettement finissent de la même façon, sur tous les continents et à toutes les époques.
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