C'est un coup de pouce à 1,1 milliard d'euros qui, manifestement, est indispensable. Cette enveloppe, en hausse de 62% par rapport au précédent plan bio, doit concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron : multiplier par deux, d'ici cinq ans, les surfaces consacrées aux productions labellisées bio. Très concrètement, 15% des surfaces cultivées dans l'Hexagone devraient l'être en bio à la fin du quinquennat.
Est-il vraiment nécessaire d'investir autant d'argent public alors que le bio est à la mode ? En la matière, l'intervention de l'État vient pallier une sérieuse défaillance : nous importons 30% des productions agricoles brutes ou transformées que nous consommons.
Et le déséquilibre ne peut que s'aggraver, car on assiste à une explosion de la demande. Celle-ci ne va pas ralentir : il va falloir très vite de remplir le contrat fixé par le gouvernement d'assurer 20% de bio dans la restauration collective, et 50% dans les assiettes de nos cantines scolaires d'ici 2022. Pour mémoire, la part du bio dans nos écoles n'est actuellement que de 3,5%.
Pour le dire simplement, l'agriculture française - potentiellement la plus puissante d'Europe - n'est pas aujourd'hui en mesure de faire face aux attentes des consommateurs. Il faut donc booster la filière.
Ce milliard d'aides à la conversion vers le bio et l'engouement des consommateurs devraient rassurer les agriculteurs sur leur avenir. Mais si ces leviers sont des atouts décisifs, l'affaire n'en reste pas moins délicate : passer de 1,7 million à près de 4 millions d'hectares de surfaces agricoles utiles dédiées au bio impose trois révolutions.
D'abord une révolution psychologique : depuis les Trente Glorieuses, le modèle agricole français est organisé autour du productivisme et de la course aux rendements. Il y a ensuite un point technique : notre agriculture est en Europe celle dont la dépendance aux intrants chimiques (désherbants, pesticides, etc.) est la plus forte.
Enfin, il y a un problème industriel : tous les appareils commerciaux, les structures de collecte et de transformation sont à repenser et à réorganiser, notamment pour favoriser les circuits de proximité et la confiance des consommateurs.
Avec ce plan, le gouvernement déblaie le champ. Mais le tracteur n'a pas encore démarré.
- BlaBlaCar multiplie ses trajets par trois durant la grève SNCF.
- Sur dossier sensible du logement social, la Caisse des dépôts va débloquer 10 milliards pour les HLM.
13/20 à Anne Hidalgo. La maire de Paris va publier son agenda officiel. C'est un premier pas vers une meilleure transparence de nos élus vis-à-vis des lobbies.
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