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Municipales 2014 : les ambitions du Front national
DÉCRYPTAGE - Le parti de Marine Le Pen espère remporter quelques villes afin de préparer son ancrage local.
"Le Front National part de rien. Il n'a pas de sortant et nous avons fait un effort considérable pour pouvoir démarrer l'implantation locale nécessaire à la multiplication de l'audience du parti, c'est une élection fondamentale pour nous". Marine Le Pen en est consciente, son parti aborde ces élections municipales dans le rôle d'un challenger.
Peu présent au niveau local, le FN espère donc que les élections de mars prochain lui permettront de traduire dans les urnes les bons sondages dont il jouit, confirmant ainsi le score très élevé (17,90%) de Marine Le Pen en 2012. Des enquêtes récentes révèlent qu'environ un tiers des Français serait prêt à voter pour le Front national. Malgré cela, le parti d'extrême droite ne pointe qu'à 8% des intentions de vote du dernier sondage CSA du 20 février dernier.
Un programme axé sur la sécurité
"Nous serons, je l'espère, présents dans 500 listes sur 3.000 villes de plus de 3.500 habitants. Et nous serons présents dans la moitié des villes de plus de 10.000 habitants", affirme une Marine Le Pen confiante. Mais plus que le score global, ce sont les prises réalisées par le FN qui permettront de savoir s'il aura réussi, ou non, ce scrutin. Hénin-Beaumont, Perpignan, Brignoleset Forbachsont autant de communes dans lesquelles les troupes de Marine Le Pen semblent en position de l'emporter.
Pour ce faire, le Front national a axé sa campagne sur l'insécurité, proposant de mettre en place, pour les communes qu'il remportera, la "tolérance zéro", permise par une "police municipale renforcée" et l'installation d'un "bureau des victimes". Marine Le Pen met également en avant la volonté de son parti de faire "respecter la laïcité" en mettant notamment fin au "subventionnement du communautarisme et des associations communautaristes". Mais dans une élection dont le principal enjeu, pour les Français, s'articule autour de la fiscalité, la présidente du FN n'oublie pas de promettre une "baisse des impôts locaux".
Des alliances locales ?
S'il fait cavalier seul dans cette élection, le Front national laisse toutefois la porte entrouverte à d'éventuelles alliances de second tour. "Il y aura peut-être quelques exceptions (à la règle du maintien, ndlr) si des personnalités politiques se sont différenciées, mais la règle générale sera que nous nous maintiendrons sans complexes au second tour", affirme Marine Le Pen.
Reste à savoir avec qui le parti pourra s'associer, Jean-François Copé ayant réaffirmé sur le plateau du Grand Jury que "la droite française ne fera jamais d'alliance avec le FN".
