Grippe aviaire : pourquoi le virus inquiète de plus en plus les scientifiques aux États-Unis

Les scientifiques sont de plus en plus persuadés que la future pandémie mondiale viendra d'un oiseau. Les deux tiers des maladies humaines nous viennent des animaux, de virus qui se sont adaptés à nous. En ce moment, les chercheurs s'intéressent tout particulièrement au H5N1. C'est ce fameux virus qui a décimé les élevages de canards en France il y a quelques années. Depuis la vaccination des volatiles, il n'y a heureusement pratiquement plus de cas. Mais aux États-Unis, la grippe aviaire a muté dans les élevages industriels de volailles. Et comme ceux-ci sont souvent installés à côté de fermes laitières géantes, le virus a aussi contaminé des bovins, touchant ainsi des mammifères. 950 fermes sont concernées depuis un an. 

Ce H5N1 hautement pathogène se transmet même aux humains. 66 cas ont été recensés en 6 mois aux États-Unis. Ce sont essentiellement des employés des fermes laitières avec des symptômes plus ou moins bénins : conjonctivite, écoulement nasal, fièvre, courbatures. Mais ce qui est plus inquiétant, c'est ce premier décès chez un homme de 65 ans, propriétaire de volailles, en Louisiane. 

En France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, surveille activement tous les virus aviaires dans son laboratoire de référence Influenza aviaire de Ploufragan. Les chercheurs ont ouvert à RTL l'un de leurs bâtiments très sécurisés.   

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