Emmanuel Macron : COP29, agriculteurs, mercosur... Que faut-il retenir de sa politique en matière d'écologie ?

Réunis à l'occasion du G20 au Brésil, les dirigeants ont appelé à "augmenter les financements et les investissements publics et privés en faveur du climat dans les pays en développement". Une déclaration qui déclenche des avis mitigés. "Nous avions besoin d'un signal fort de la part du G20, et nous l'avons eu sur le plan financier", a analysé Mohamed Adow, du centre de réflexion Powershift Africa. 

Mais d'autres sont plus circonspects sur l'impact concret à la COP29, car le cœur des tractations, notamment sur la contribution de pays comme la Chine, n'est pas abordé par le G20. 

Comment se déroule une COP ? Quel est le bilan d'Emmanuel Macron en matière d'écologie ? La voix de la France se fait-elle assez entendre ? 

Comment une COP se déroule-t-elle ?

La COP, c'est "une fourmilière", explique Virginie Garin, journaliste à RTL, spécialiste des questions de climat. "Il y a les ONG et la société civile, qui sont là pour faire pression. Il y a des entreprises aussi qui sont là pour montrer des solutions et de plus en plus d'entreprises pétrolières. Et puis, il y a les négociateurs, par groupe de pays, par groupe de négociateurs et par thème", ajoute-t-elle. 

Que faut-il attendre de ces réunions ? "Il y a des décisions prises qui ne sont pas contraignantes, mais il y a quand même des décisions importantes. Il y a eu la COP de Kyoto, avec un accord qui a poussé l'Europe à baisser ses émissions de carbone. Il y a l'accord de Paris qui était très important, puisque tous les pays du monde se sont mis d'accord pour réduire leurs émissions de carbone", explique notre journaliste.

Une vision "industrielle" de l'écologie

Cette année, Emmanuel Macron a décidé de ne pas se rendre à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la COP29, parce que les relations avec la France se sont dégradées, notamment après la condamnation française de l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan contre les Arméniens du Haut-Karabagh en septembre 2023. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a décidé de ne pas s'y rendre.

Que faut-il retenir de la politique d'Emmanuel Macron sur l'écologie ? "C'est le 'en même temps' d'Emmanuel Macron. Quand il est arrivé à l'Élysée, il a eu une vraie politique écologique (...) Puis à un moment, il a dit qu'il faut arrêter de surtransposer les règles européennes, explique Virginie Garin. Emmanuel Macron a dit qu'il allait fermer les centrales à charbon. Elles sont toujours en fonctionnement. Il a aussi dit qu'il faut interdire le glyphosate, un pesticide. Le glyphosate, il n'a pas été interdit. Il s'est un peu aussi confronté au principe de réalité, c'est-à-dire qu'il y a eu le contexte de la guerre en Ukraine avec une forte explosion des prix de l'énergie. Ça a un peu changé sa politique écologique".

Quelle est la vision du chef de l'État ? "Je qualifierais sa vision d'industrielle. Je pense que ce qu'il restera de sa politique, c'est la relance du nucléaire, Parallèlement, il veut tout électrifier et ne jure que par la voiture électrique, par les pompes à chaleur", a indiqué Virginie Garin.

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