"Je regrette personnellement, et profondément, que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public", a déclaré dimanche 20 septembre Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen. Une déclaration qui a fait suite aux révélations de tricherie sur les contrôles anti-pollution des véhicules du constructeurs allemand sur le sol américain. Le PDG de la marque a alors promis de coopérer avec les autorités américaines "pour établir les faits rapidement et de façon transparente".
Ces événements sont pour notre directoire, et pour moi personnellement, de la première importance
Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen
"Volkswagen ne tolère aucune violation, d'aucune sorte, d'une loi ou d'une norme", a insisté Martin Winterkorn. Il a assuré que le groupe ferait "tout pour regagner pleinement la confiance que tant de gens (lui) accordent" et pour "éviter" que des préjudices ne soient causés. "Ces événements sont pour notre directoire, et pour moi personnellement, de la première importance", a ajouté le patron de Volkswagen.
Selon les autorités américaines, Volkswagen aurait doté quelque 482.000 véhicules vendus aux États-Unis d'un logiciel sophistiqué. Ce dernier serait alors capable de détecter automatiquement à quel moment ces véhicules étaient soumis à un test de mesure anti-pollution des autorités. Dans ce scénario, ce petit logiciel espion enclenchait - a priori à l'insu des conducteurs - un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombres. La voiture pouvait alors obtenir son certificat de bonne conduite écologique.
Toutefois, une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactivait et le véhicule libérait alors davantage de gaz polluants. Parmi ces gaz, du dioxyde d'azote ou Nox, lié à de graves maladies respiratoires dont l'asthme. Cette affaire a été révélée vendredi 18 septembre, par l'agence environnementale américaine (EPA). Elle n'est pas seulement embarrassante pour l'image jusque-là immaculée du groupe allemand. Elle pourrait en effet également se traduire par de très lourdes pénalités financières, pouvant théoriquement atteindre les 18 milliards de dollars.
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