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Vol de Labubus à Los Angeles : pourquoi tout le monde s'arrache ces peluches
Devenue virale sur les réseaux sociaux, la peluche Labubu continue de déchaîner les internautes. Mais aussi la convoitise... des voleurs.
Peluche Labubu
Crédit : AFP - LILLIAN SUWANRUMPHA
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C’est devenu un phénomène mondial. Au point de devenir une cible... des voleurs. Les peluches Labubu continuent de déchaîner les passions. Preuve en est avec ce cambriolage atypique survenu le 6 août dernier dans une boutique de la région de Los Angeles. Si le butin des malfrats est estimé à 25.000 dollars, celui des peluches Labubu est, lui, évalué à 7.000 dollars.
De l'autre côté du Pacifique, en Chine, la police de Shanghaï a démantelé en juillet un groupe criminel qui fabriquait et vendait des peluches Labubu de contrefaçon. 5.000 jouets - d'une valeur de 1,7 million de dollars - ont été saisis. Mais comment expliquer qu'une simple peluche provoque des files d’attente, des tensions… et même des agressions ?
Moitié doudou, moitié monstre, avec leurs grandes oreilles, leur regard inquiétant et leurs dents pointues, les peluches Labubu ne ressemblent à aucune autre. Nées en 2015 de l’imaginaire de l’illustrateur hongkongais Kasing Lung, elles apparaissent d’abord dans un livre jeunesse. Mais tout change en 2019. La marque chinoise Pop Mart lance des figurines à collectionner dans des boîtes mystères : on achète sans savoir quel modèle on va recevoir. Un principe frustrant… mais terriblement efficace.
Le vrai raz-de-marée commence en 2023, avec l’arrivée des porte-clés en peluche Labubu, vendus une trentaine d’euros. Sur TikTok, les vidéos de “unboxing” (déballage) deviennent virales. On compte près d’un million et demi de publications sur le sujet. Et comme chaque modèle est en édition limitée, il devient très difficile d’en trouver. Résultat : l’effet de rareté fait grimper la demande. Parce qu’elles sont devenues un véritable accessoire de mode. Dua Lipa, Rihanna, Kim Kardashian… toutes les stars s’affichent avec leur Labubu.
Pop Mart soigne son marketing : chaque collection est pensée comme une capsule exclusive, avec un design à la fois mignon et étrange. Et surtout, les ventes sont très limitées dans le temps, sans annonce préalable. À chaque sortie, les fans se ruent donc en boutique… quitte à camper sur place.
Des tensions et des ruptures de stock
À Londres, la boutique Pop Mart a dû suspendre les ventes à cause des débordements. Certains clients ont attendu toute la nuit. D’autres sont devenus agressifs face à des rayons vides. Des tickets coupe-file se sont même retrouvés au marché noir. À Paris, la boutique connaît aussi un succès fou. Contactée cette semaine, elle est en rupture totale.
Face à l’engouement, les autorités chinoises ont décidé de réagir : la vente des Labubu est désormais interdite aux moins de 8 ans, et une autorisation parentale est exigée jusqu’à 16 ans. Les modèles les plus rares se revendent aujourd’hui jusqu’à 100 euros sur Internet, soit trois fois plus que le prix d’origine. Et malgré les polémiques, la Labubu mania ne faiblit pas.
