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Violences conjugales : faut-il lever le secret médical pour aider les victimes ?

La proposition de loi LREM, étudiée à partir de mardi 28 janvier dans l’hémicycle, propose de lever partiellement le secret professionnel des médecins en cas de violences conjugales. Une mesure qui ne fait pas l'unanimité chez les professionnels.

Un médecin (illustration)
Un médecin (illustration)
Violences conjugales : faut-il lever le secret médical pour aider les victimes ?
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Emilie Baujard - édité par Venantia Petillault

C'était l'une des mesures annoncées lors du Grenelle. Les députés se penchent sur le sort des victimes de violences conjugales, ce mardi 28 janvier. Une proposition de loi vient clore le Grenelle, censé éradiquer ce fléau des femmes battues. Parmi les articles à l'ordre du jour, celui qui sera sans doute le plus discuté concerne la levée du secret médical. Un totem en France, inscrit dans la loi depuis 1810. 

Plusieurs questions seront posées : le contexte urgent impose-t-il aux médecins de rompre en partie ce secret ? D'aller eux-mêmes signaler les cas de violences suspects ? Sur ce point, il y a débat car de nombreux professionnels y sont opposés. 

Beaucoup de soignants sont réticents car la prise en charge des victimes de violences conjugales existe déjà. Adrien Gantois est sage-femme en région parisienne et il a déjà appelé lui-même le commissariat ou prêté son téléphone pour appeler le 3919 mais toujours avec l'accord de la victime :" Ce qui est important, c'est que les femmes victimes de violence puissent établir un lien de confiance avec les professionnels de santé. Appeler sans l'accord de la victime, c'est pour moi une vision assez patriarcale des choses."

Les soignants craignent aussi d'ajouter de la violence à violence. Ghada Hatem est gynécologue en Seine-Saint-Denis : "On porte plainte d'accord mais que va-t-il se passer ensuite ? Si la justice n'intervient pas très vite, est-ce que cette plainte ne risque pas de mettre cette femme encore plus en danger ? On ne va pas faire le boulot des policiers. Il faudrait qu'ils le fassent correctement, il ne faudrait pas que 80% des plaintes soient classées sans suites. "

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Les contours de la loi devront sûrement être précisés, mais en attendant, les soignants souhaitent surtout d'être mieux formés à repérer et orienter les victimes de violences. 

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