VIDÉO - Limitation à 80 km/h : un clip pour sensibiliser les Français
Un clip de sensibilisation afin de souligner les avantages de l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires sera diffusé à partir du 24 juin.

Alors que la date du passage à 80 km/h sur les routes secondaires approche à grands pas, le gouvernement lance une campagne de communication afin de sensibiliser les automobilistes. La sécurité routière va ainsi diffuser un clip à partir du dimanche 24 juin.
"Treize mètres, c'est ce qui vient de lui sauver la vie en roulant à 80 km/h". C'est ainsi que la sécurité routière compte convaincre les réfractaires du bien fondé de l'abaissement de la vitesse au premier juillet.
Malgré des mois de contestation, de manifestations de motards et d'automobilistes et de débats politiques, le décret d'application du passage de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse sur 400.000 kilomètres de routes secondaires a été publié ce dimanche 17 juin, et entrera en vigueur au 1er juillet.
Selon une étude présentée par la Sécurité routière ce 20 juin, un automobiliste gagne 13 mètres en distance de freinage lorsqu'il roule à 80 km/h, contre 90 en vigueur actuellement sur des routes bidirectionnelles sans séparateur central. En outre, la même étude relève que le temps perdu sur un même trajet de 39 km entre un véhicule roulant à 90 km/h et un autre à 80 km/h, ne représente qu'une minute et 32 secondes.
Des associations et élus contre la mesure
Deux associations d'automobilistes - la Ligue de défense des conducteurs (LDC) et l'Automobile club des avocats - ont déposé le 18 juin au Conseil d'État un recours en annulation contre la mesure. Selon Pierre-Olivier Cavey, directeur des études et des campagnes à la LDC, cet abaissement de la vitesse "rompt le principe d'égalité entre les territoires ruraux et urbains".
Des politiques se sont également joints à la contestation comme Jean-Christophe Lagarde (UDI), signataire du recours, qui a dénoncé mercredi le "centralisme" et le "parisianisme" de la méthode. Pierre Morel-A-L'Huissier, député (Agir) de Lozère, a lui estimé ce 20 juin sur RMC que cette décision est "irrationnelle", évoquant une "fixette du gouvernement".
Conscient du tollé qu'il allait susciter, le Premier ministre Édouard Philippe s'est toujours dit "prêt à assumer l'impopularité"de cette disposition qui permettra, selon lui, de sauver 300 à 400 vies par an.