Après la catastrophe de l'effondrement d'un viaduc à Gênes, l'inquiétude sur la fiabilité des ponts en France grandit. Et pour cause, selon un inquiétant rapport remis au ministère des Transports, un tiers des ponts entretenus par l'État nécessiterait des réparations, soit 4.000 sur les 12.000 ouvrages suspendus que compte le territoire français.
Alors parfois, c'est juste le bitume qui s'effrite un peu, mais dans 7% des cas, on parle carrément de grosses fissures, voire d'un risque d'effondrement. Le rapport précise que si on faisait correctement les choses, il faudrait fermer préventivement ces ponts à la circulation des poids lourds et parfois les interdire carrément d'accès à tous les véhicules.
Le problème, c'est qu'au lieu de réparer les ponts au fur et à mesure, on attend les cas d'urgence. Résultat, entre le moment où les premières dégradations apparaissent, et le moment où on répare vraiment les dégâts, il s'écoule en moyenne 22 ans. Le pire, c'est que ces travaux en urgence coûtent bien plus cher que si on entretenait régulièrement les infrastructures routières.
Si aucune mesure n'est prise par l'État, selon les auteurs du rapport, alors d'ici 20 ans, plusieurs centaines de ponts seront hors service.
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