Boram est une jeune youtubeuse coréenne âgée de 6 ans. Ses chaînes YouTube, gérées par ses parents, génèrent énormément de vues, et ainsi de monétisation. Une aubaine pour ces derniers, qui se sont offerts une propriété d'une valeur de 9,5 milliards de won coréens, soit un peu plus de 7 millions d'euros.
La petite Boram est la star de deux chaînes YouTube. La première, Boram Tube Vlog, créée en février 2012 compte presque 18 millions d'abonnés. Elle y publie environ deux vidéos par semaine, chacune d'entre elles compte au moins trois millions de spectateurs. Elle y cumule 6 milliards de vue depuis juin 2018. À travers ces vidéos, on y voit le quotidien de l'enfant. Ses balades au parc, dans une salle d'arcade...
Sur sa seconde chaîne, Boram Tube ToysReview, elle pratique une activité assez répandue sur YouTube : le test de jouets. Cette chaîne cartonne presque autant que la première. Elle compte presque 14 millions d'abonnés et cumule 4 milliards de vues en environ un an, grâce à plusieurs vidéos publiées, chaque semaine, avec une grande régularité.
Le sujet des enfants sur la plateforme YouTube n'est pas nouveau. Il dérange tant au niveau juridique que moral. Car oui, les parents s'enrichissent au profit de jeunes enfants qui parfois ne sont même pas conscients de la popularité qu'ils ont sur Internet.
En France par exemple, la chaîne Swan The Voice a créé le débat en 2017. Accusée d'être à la tête d'une entreprise familiale et de contraindre ses enfants, Swan et Néo, à tourner des vidéos, leur mère a été accusée d'exploiter ses fils. La mère de famille, elle, assurait que ses enfants y prenaient du plaisir à réaliser ces vidéos et appréciaient leur popularité. Les deux garçons étaient souvent filmés en train de tester des jouets également.
La législation concernant le travail des enfants sur YouTube demeure très floue, voire presque inexistante. Muriel Pénicaud, ministre du Travail, affirmait, dans les colonnes de Numerama, que le cadre légal de cette activité "devait être clarifié". Un cadre légal permettrait ainsi de sauvegarder "l’indispensable protection de la jeunesse" et le "respect des droits de l’enfant."
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