Une polémique définitivement close ? Le film Barbie, qui devait être diffusé le 8 août dernier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), a finalement été projeté dans une école de la commune ce mardi 9 septembre. À l'époque, un groupe de jeunes en colère avait fait pression pour annuler la diffusion du film de Greta Gerwing, estimant qu'il faisait "l'apologie de l'homosexualité" et portait "atteinte à l'intégrité de la femme", selon la municipalité.
Dénonçant des "menaces insistantes", le maire avait cependant promis de reprogrammer le long-métrage. Pour l'occasion, une dizaine d'agents de sécurité étaient présents à l'entrée de la cour de l'école où le film était projeté, accompagnés de patrouilles de police régulières. "C'est la première fois que je vois autant de sécurité", raconte une habitante au micro de RTL.
Venir à cette projection était important pour certains. "Je suis contente que Barbie soit reprogrammé parce qu'il n'y avait aucune raison que ce soit annulé", souligne une autre habitante de Noisy-le-Sec. "Il n'aurait pas eu la palme d'or mais une minorité de gens n'a pas à interdire la diffusion d'un film et tout le monde a le droit à la culture quelle qu'elle soit, avec sa propre lecture."
Le film avec Margot Robbie et Ryan Gosling voit Barbie, du nom d'une célèbre poupée, découvrir la misogynie dans le monde réel. Interdit en Algérie, au Koweït ou encore au Liban, il a été déclaré "tout public" en France.
L'annulation de la première projection avait suscité des réactions jusqu'au sommet de l'État. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait dénoncé des "pressions d'une minorité violente qui veut 'hallaliser' l'espace public", jugeant "pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires". La ministre de la Culture, Rachida Dati, avait de son côté évoqué "encore une atteinte grave à la programmation privant familles et enfants d'une activité culturelle". Sur le volet judiciaire, une enquête avait ouverte pour menace, violence ou acte d'intimidation envers un chargé de mission de service public.
Ce mardi, une quarantaine de personnes étaient finalement présentes, pour une moyenne d'âge autour des 40-45 ans. "Dans le film, il y a des trucs homosexuels et c'est pas adapté aux enfants", a réagi le seul jeune que nous avons croisé, âgé de 16 ans. Cette projection était précédée d'un débat intitulé "que faire quand la création culturelle est prise pour cible ?".
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