26 décès, 29 blessures irréversibles et 22 blessures graves : c’est le bilan glaçant des violences policières depuis 2005 selon un rapport diffusé le 14 mars par l’Acat, une ONG chrétienne engagée dans la lutte contre la torture et la peine de mort. Cette enquête s’est concentrée sur "89 situations alléguées de violences policières" enregistrées depuis 2005 en France. Des faits qui ne constituent qu’un "échantillon" ou la "partie émergée de l'iceberg" d’après les auteurs de ce rapport de 112 pages, sur "L’usage de la force par les représentants des forces de l’ordre".
L’utilisation des "flash-ball" est notamment mise en cause. Ces armes - censées être non létales mais qui projettent cependant des balles en caoutchouc à 186 km/h - seraient de plus en plus couramment utilisées depuis leur introduction dans les années 90. D’après l’Acat, les flash-ball auraient fait au moins un mort et 39 blessés graves, dont 12 mineurs.
Les tasers, qui équipent le personnel pénitentiaire mais aussi la police municipale de certaines grandes agglomérations (Marseille, Nice, Bordeaux ou encore Calais) seraient à l’origine du décès de quatre personnes. “Mais dans les quatre affaires, la justice a conclu à l'absence de lien entre l'arme et le décès”, rapporte le Nouvel Obs.
Les enquêteurs de l’Acat s'attaquent aussi à l’utilisation de grenades offensives par les forces de l’ordre. Leur usage avait été mis en cause après la mort de Rémi Fraisse, lors des affrontement entre des gendarmes et des opposants au barrage de Sivens dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. Si la mort du jeune militant écologiste avait fait scandale, le rapport de l’Acat dénonce “l’impunité” dont bénéficie les forces de l’ordre dans la grande majorité des bavures, beaucoup moins médiatisées.
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