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Le site du barrage de Sivens dans le Tarn
Crédit : PASCAL PAVANI / AFP
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Rémi Fraisse est mort sur le site du barrage de Sivens dans la nuit du 25 au 26 octobre. Pourtant, l'annonce de son décès n'a été faite que le lendemain, et les circonstances exactes du drame sont restées floues durant les jours qui ont suivi. D'après Médiapart, ce flottement serait délibéré de la part de l'État, qui aurait tenté de gagner du temps pour "brouiller les pistes".
Sur leur site internet, nos confrères dévoilent le contenu de "plusieurs témoignages recueillis pour les besoins de l'enquête" autour du décès de l'étudiant en botanique.
Il en ressortirait que la grenade qui a provoqué la mort du jeune homme aurait été tirée vers le haut par "le chef J." en direction d'un groupe de "quatre à cinq" manifestants. Or, selon le règlement relatif à ce type d'engins explosifs, décrits comme "des armes de guerre pouvant provoquer des blessures fatales datant de 14/18", ils doivent être exclusivement jetés à terre.
Le chef des gendarmes "a tenté d'expliquer son geste, un choix personnel selon lui, par l'intensité des incidents de cette nuit-là", écrit Médiapart, qui raconte que son supérieur hiérarchique a assuré qu'il avait donné cet ordre lui-même. Le 30 octobre dernier, RTL vous révélait la confusion qui a régné au sein des gendarmes, qui auraient changé trois fois leur version des faits.
Les militaires seraient arrivés sur la zone du drame "vers 2 heures du matin" pour récupérer le corps de Rémi Fraisse gisant face à la terre. Soit à peine une heure après le début des affrontements les plus violents.
Ils auraient ensuite pratiqué un premier examen médico-légal dans le plus grand secret. "Le décès de Monsieur Fraisse Rémi est compatible avec une lésion par blast secondaire (NDLR: consécutif) à une explosion en regard de la région thoracique postérieure haute", pouvait-on lire dans le rapport des légistes.
Et pendant ce temps-là, les autorités auraient été tenues informées à tous les niveaux, du préfet au procureur en passant par les ministres de tutelle (Intérieur et Justice).
Les journalistes concluent l'article en affirmant que "l'État est comptable de ce drame". Lors d'une conférence de presse ce jeudi 6 novembre, la famille du jeune homme en appelle à François Hollande pour faire la lumière sur sa mort, a déclaré leur avocat.
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