Ce dimanche 20 avril, l’essayiste et conseiller de grands patrons Alain Minc était l’invité du "Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6". L’occasion pour lui de revenir sur l’appel d’Emmanuel Macron lancé aux chercheurs du monde entier pour que ces derniers choisissent de travailler en France.
"Évidemment qu’il faut accueillir les chercheurs", est-il persuadé. Il y a toutefois plusieurs freins, car le coût varie en fonction du statut de la personne recherchée : "Il y a des jeunes, pas chers (...) et puis il y a les grandes divas. Comme la génération Einstein, qui était partie aux États-Unis, il y a la génération des grands chercheurs américains. On est dans d’autres montants en termes d’argent."
Pour répondre à ces besoins économiques, Alain Minc a une idée bien précise : "Les grands groupes devraient faire un pot commun, mettre chacun 15 ou 20 millions d’euros, c'est-à-dire, rien, mais 20 millions multiplié par vingt fait 400 millions d’euros, et aller chercher les grandes divas."
L’essayiste estime que la concurrence sera rude au sein même de l’Union européenne, avec les universités anglaises, qui "ont des moyens supérieurs aux françaises et surtout les Allemands ont des fondations qui crèvent sous des masses d’argent", d’après Alain Minc.
Il appelle le gouvernement à ne pas augmenter la fiscalité des grands groupes et, inversement, estime que ces derniers doivent faire "un effort patriotique" en œuvrant à ce pot commun.
Ce dimanche, Éric Lombard, ministre de l’Économie, a lui-même évoqué le "patriotisme des patrons", dans les colonnes de La Tribune dimanche. Pour autant, les deux hommes ne sont pas sur la même longueur d'onde.
"Moi, je n'ai pas tout à fait compris ce qu’il veut dire, avoue Alain Minc. Tout le monde est patriote. Vous êtes patriote, je suis patriote. Ce n'est pas le sujet. Ça veut dire quoi ? Est-ce que ça veut dire ne pas investir à l'étranger ? Non. Est-ce que ça veut dire maintenir des centres de recherche en France ? Ils l'ont tous fait."
"Je pense, poursuit-il, que c'est un mot qui a une connotation disproportionnée parce qu'elle peut amener au repli sur soi et elle peut amener à une vision très protectionniste et identitaire. C'est pour ça que j'ai employé le mot sur un seul sujet, qui est le sujet d'un pot commun pour faire venir les grands chercheurs." Il salue davantage la proposition de loi de François Hollande de créer un statut de réfugié scientifique.
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