La Sécurité sociale, piquée au vif par l'estimation de la Cour des comptes sur le coût du travail au noir - 20 milliards d'euros selon elle - a missionné l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) de faire ses propres calculs.
Ladite étude, relayée par Les Échos, révèle que la fraude des entreprises s'élève à près de 7 milliards d'euros pour les prélèvements sociaux. Si ce chiffre est très inférieur à ce que prévoyait la Cour des comptes, les redressements n'ont toutefois jamais été aussi élevés.
Un Français sur trois a déjà triché avec l'URSSAF, en omettant de déclarer femme de ménage, nourrice, ou en versant par exemple un dessous-de-table au plombier. Difficile ainsi de déterminer un profil-type du fraudeur. Toutefois, ce type de fraude concerne des sommes modestes. Le travail dissimulé d'ampleur, lui, se trouve essentiellement dans deux secteurs : le bâtiment et l'hôtellerie-restauration. Pour parer à cela, les services de contrôle ont accentué leur vigilance sur ces secteurs. En conséquence, depuis quelques années, la fraude s'est déplacée dans d'autres secteurs tels que le gardiennage, le monde du spectacle et le petit commerce, notamment dans les salons de coiffure et de beauté.
La dissimulation la plus répandue est celle du salarié non déclaré. Ce salarié a souvent moins de 18 ans ou plus de 60 ans. La fraude peut également apparaître dans le non-renseignement des heures supplémentaires, parfois dissimulées par l'employeur. Il existe enfin un autre type de fraudeur, tricheur malgré lui : lorsque ce dernier effectue sa déclaration, il se soumet à un système complexe, que l'administration française n'a pas encore simplifié. Ainsi, le risque de se tromper en réduisant le montant de ses cotisations sociales au titre d'une exonération qui n'existe plus ou à laquelle il n'a pas le droit est courant.
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