Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, se mobilise pour aider les délégués syndicaux à lutter contre la discrimination syndicale dont ils sont victimes.
C'est un constat édifiant et récurant depuis plusieurs années. Au moment où on nous explique que la réforme du travail doit mettre en avant le dialogue social au plus près du terrain dans les entreprises et entre les représentants syndicaux et leur direction, on constate que la discrimination syndicale est toujours là. Comme le montre le baromètre du Défenseur, 29% des salariés reconnaissent que les représentants syndicaux sont discriminés dans leur entreprise. Et on constate souvent que l'on cumule en plus les harcèlements : harcèlements syndicaux, harcèlements sexuels, discrimination après une grossesse...
Problème : ces syndicalistes ne se défendent pas et n'attaquent pas en justice. Jacques Toubon constate que si la personne est très investie dans son organisation syndicale, elle a trois fois plus de risques d'être discriminée. Et pour autant, les représentants du personnel ne se tournent pas vers Jacques Toubon ou vers la justice. Ces dossiers là ne représentent que 4,6% des saisines. Le Défenseur des Droits leur dit donc : osez vous défendre. "Quand je dis saisissez-nous, c'est une manière de faire respecter votre droit, de faire respecter la liberté syndicale et nous sommes une voie pour que ce droit fondamental soit respecté", explique Jacques Toubon.
Du coup, cela décourage les salariés de se syndiquer. C'est une autre façon d'expliquer le fait que seulement 8% des salariés sont syndiqués en France. On dit souvent que ça veut dire que les représentations ne représentent plus rien. En réalité, on constate qu'en lisant ce baromètre, 1/3 des travailleurs ont peur des représailles et 42% reconnaissent qu'il y a un risque pour l'évolution de carrière.
Ce risque est avéré. On constate une différence en moyenne de 15% entre les salaires à carrière identique d'un représentant syndical par rapport à un collègue sans mandat. Le problème est que le délégué syndical est souvent accaparé par son travail de représentation et est souvent écarté des nouveaux projets. C'est fatal, notamment dans les entreprises technologiques. Le mandat de syndicaliste chloroforme la carrière de délégué. Un ras-le-bol des syndicalistes qui risquent de ne pas renouveler leur mandat.
Comme le problème n'est pas nouveau, les solutions ne le sont pas non plus. Des rapports recommandaient déjà de mettre en place des outils pour évaluer les rémunérations dans les entreprises et détecter des inégalités. Ils souhaitaient aussi qu'on valide les compétences en terme de management ou de ressources humaines acquises lors d'un mandat syndical. Ce n'est pas idiot parce qu'aujourd'hui les représentants syndicaux les plus fragiles sont ceux qui ont un mandat dans une PME qui leur prend une journée par semaine. Ils essayent de continuer leur travail tout en honorant leur mandat.
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C'est plus facile quand on est l'homme le plus riche du monde mais il faut quand même saluer l'initiative. Jeff Bezos a annoncé qu'il allait commandé 100.000 camionnettes électriques d'ici 2030 pour livrer les colis d'Amazon. L'initiative est noble surtout quand on connaît le bilan carbone des fermes de serveurs informatiques qui font tourner la plateforme internet.
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