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2 min de lecture
Un avion de ligne Qantas Boeing 747 survolant le pont de Sydney
Crédit : Saeed KHAN / AFP
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Si vous vouliez une preuve que notre époque marche sur la tête, en voilà une qui risque de vous surprendre. La compagnie australienne Qantas vient d'écouler les 134 billets d'un vol au départ de Sydney en une petite dizaine de minutes.
"Probablement le vol qui s’est vendu le plus rapidement de toute notre histoire", s'est réjoui le PDG. Un succès malgré des tarifs de haute altitude : entre 500 et 2.300 euros. Pour ce prix-là, les passagers vont survoler plusieurs joyaux océaniens comme la Grande Barrière de corail ou encore le rocher sacré d’Uluru. Mais surprise, ils atterriront sept heures plus tard à Sydney, autrement dit, à leur point de départ.
C'est la nouvelle mode du moment, notamment en Asie, comme le précise le site du Monde ce mercredi 23 septembre. Cela a commencé en juillet pour les vacanciers en mal de voyages lointains, la compagnie China Airlines, basée à Taiwan, a proposé de faux vols. Cartes d’embarquement, contrôles des passeports, consignes de sécurité à bord, tout y était... sauf que l’avion n’a jamais quitté le tarmac ! Petit détail corrigé dès le mois d'août avec deux vrais vols depuis Taipeh.
Vous avez aussi la version pour enfants. Toujours à Taiwan, Eva Air a affrété l'un de ses jets aux couleurs du personnage Hello Kitty, vous savez ce chaton blanc kawaii avec un petit nœud rouge dans les cheveux, enfin les poils. Les Japonais n'ont pas raté l'avion. Fin août, on pouvait embarquer sur All Nippon Airways pour un vol panoramique de 90 minutes à bord d’un A380, avec une expérience de type "station balnéaire hawaïenne", car d'habitude l’appareil assure la liaison entre Tokyo et Honolulu.
À chaque fois, c'est un succès et les billets s'arrachent. "Ok ça peut sembler ridicule. Pour beaucoup de gens, monter dans un avion, c’est juste aller d’un point A à un point B. Pour moi, c'est en fait l’une des parties les plus excitantes du voyage", témoigne un des passagers. Il n'avait pas quitté le sol depuis février et dit n'avoir aucun regret pour ce billet à 93 euros qui ne l'a emmené nulle part, si ce n'est dans les airs.
"L'avion me manque", ajoute une autre passagère, qui évoque aussi une démarche citoyenne. "La pandémie a un impact dévastateur sur le tourisme, je veux aider à relancer l’économie", insiste-t-elle. De fait, dans le monde entier, on est toujours environ 50% en dessous de l'activité de l'an dernier. Le retour à la normale n'est pas prévu avant 2024.
Alors oui, les "vols vers nulle part" permettent de faire rentrer un peu d'argent et ça a d'autres avantages. En effet, cela fait voler les appareils, permet de vérifier que les pilotes ne perdent pas la main, et ça mobilise des équipages qui, sans ça, seraient au chômage technique.
En revanche, il y a un inconvénient de taille : l'impact environnemental. La compagnie Qantas a bien promis de payer pour compenser le bilan carbone de son vol panoramique depuis Sydney, mais ça n'empêchera pas les avions de polluer. Une fois de plus, il va falloir choisir entre la fin du mois et la fin du monde.
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