La ville de Moirans, dans l'Isère a été bloquée, mardi 20
octobre, par une centaine de gens du voyage qui ont bloqué les routes et
incendié des voitures. Ils demandaient la libération de l'un des leurs incarcéré, afin qu'il puisse assister aux obsèques d'un proche. Aucune
interpellation n'a été faite par les forces de l'ordre. Pourquoi ?
Les directives, à chaud, étaient le seul "maintien
de l'ordre", avec deux objectifs : empêcher la propagation des violences
et permettre aux pompiers de travailler. Le but était donc sécuriser rapidement
les lieux. Les 125 gendarmes et 14 policiers n'avaient pas de consignes
d'interpellations. Il leur a été tout de même demandé de photographier et de
filmer les émeutiers souvent cagoulés. Un hélicoptère a été mobilisé dans ce
but et des vidéos ont été tournées.
Tout ce matériel va être remis aux
enquêteurs. S'il y a interpellations, ça ne sera donc qu'après des
identifications formelles. "Pas question de procéder à un vaste coup de
filet, cela ne ferait que ranimer la violence", explique un policier. Les
interpellations se feront plutôt dans quelques jours ou quelques semaines, une
fois la tension retombée et sous haute protection du GIGN. Pourquoi ces interpellations sont-elles si délicates ? Il
est de tradition depuis des années pour les préfets d'éviter les
interpellations des gens du voyage dans le cas de troubles à l'ordre public.
Ces arrestations ne sont jamais la priorité : zéro
interpellation pour des occupations illégales de terrains de sport par exemple,
malgré les plaintes déposées, pas de suite judiciaires données aux blocages de
routes, comme ce fut le cas effectivement à Roye, dans la Somme, sur l'autoroute A1. Le but ainsi recherché est de ne pas ajouter de la
tension à la tension car, par expérience, les forces de l'ordre le savent, elles
évoluent ici dans un milieu très violent, très explosif. Les replis des
casseurs se font toujours dans des camps où il faut aller les chercher. À
chaud, c'est l'émeute garantie. C'est ce qui explique cette passivité, en ce
moment même à Moirans où la plupart des émeutiers ont réintégré le camp local,
mais où aucun d'entre eux n'a été interpellé.
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