Les enquêteurs qui poursuivent leurs investigations concernant l'attentat déjoué de Villejuif où Sid Ahmed Ghlam projetait d'attaquer une église ont appris que l'étudiant algérien était piloté par deux complices français depuis la Syrie. C'est en fouillant dans la mémoire cachée de l'ordinateur du jeune homme de 24 ans que les policiers ont pu retrouver la trace de ses complices ; deux hommes, originaires de Seine-Saint-Denis, partis en Syrie au début de l'année 2015. Ces deux terroristes lui ont ainsi envoyé plusieurs messages très précis afin qu'il récupère des armes dans une voiture garée dans un parking d'Aulnay-sous-Bois (93) puis pour récupérer un véhicule dans un garage de Pierrefitte, dans le même département.
En parallèle de cette logistique mise sur pied depuis la Syrie par e-mails interposés, Sid Ahmed Ghlam s'est également déplacé à deux reprises en Turquie, en 2014 puis au début de l'année 2015. D'après ses propres déclarations l'apprenti terroriste aurait été pris en charge par des éléments de l'État islamique qui dispose de véritables succursales en Turquie. C'est là qu'il aurait reçu de l'argent ainsi que quelques ordres sur le choix de ses cibles en France. Financé, conseillé et armé à distance, Ghlam semblait parfaitement programmé pour un carnage qui n'a finalement pas eu lieu. L'enquête montre que, sans doute paniqué, le terroriste a changé ses plans, tuant la jeune Aurélie Châtelain sur sa route avant de se tirer lui-même accidentellement une balle dans la jambe. Un scénario qui tranche visiblement avec l'aspect très méticuleux de sa préparation.
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