"Si le SAMU s'était déplacé au premier appel, Estéban serait toujours en vie" : la mère de la victime fait part de sa colère sur RTL

Un témoignage poignant après la mort d'un jeune homme de 24 ans dans la Sarthe. Il s'appelait Estéban, sa maman a appelé le SAMU du Mans en janvier dernier alors qu'il éprouvait des difficultés à respirer. "Problèmes musculaires, lui a répondu le médecin régulateur au bout du fil. Pas besoin de venir aux urgences." Mais voilà, 36 heures plus tard, Estéban est mort.

Huit mois plus tard, Dorothée est toujours sous le choc de la disparition de son fils. Un soir de janvier, Estéban Vermeersch, 24 ans, sent son souffle coupé et a du mal à respirer. Sa mère, inquiète, décide d'appeler le SAMU. "On m'a dit qu'en fait c'était musculaire, qu'il fallait que je lui donne un comprimé pour la douleur et que normalement, ça devrait soulager", a-t-elle expliqué à RTL.

Au contraire, l'état d'Estéban empire. Sa mère décide de l'emmener au CHU du Mans, mais il est déjà trop tard. "Petit à petit, son souffle s'est arrêté. J'ai dit à mon fils qu'il pouvait s'en aller sereinement, qu'il ne fallait pas qu'il ait peur", a confié sa maman, très émue. Estéban meurt quelques instants plus tard d'un pneumothorax. 

Aujourd'hui, la famille veut porter plainte contre l'hôpital pour homicide involontaire. "J'ai su que si le SAMU s'était déplacé au premier appel, Estéban serait toujours en vie. Oui, là, il y a de la colère. Là, franchement, c'est de la colère. L'objectif, c'est qu'ils reconnaissent leurs erreurs", a-t-elle encore raconté, indiquant qu'elle souhaitait une condamnation. De son côté, l'hôpital se défend et annonce l'ouverture d'une enquête interne pour déterminer les circonstances de la mort du jeune homme.