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Sexualité : qu'est-ce que la charge sexuelle des femmes ?
PODCAST - Dans cet épisode d'"OrgasmiQ", Juliette s'intéresse à la charge sexuelle. Un terme directement dérivé du concept de "charge mentale" subie par les femmes.
Photo d'illustration
Crédit : Anthony Tran / Unsplash
Mettre une alarme pour ne pas oublier sa pilule, de congeler ses ovocytes ou le jour de ses prochaines règles. S'excuser pour ça, pour ça ou pour ça, alors qu'on voulait juste "ça". Avoir déjà fait un plan à trois, apprendre, oser, tester, pimenter. Prendre rendez-vous chez un sexothérapeute, avoir connu le multi-orgasme, annuler le sexothérapeute. C'est vraiment ça, être une femme libérée ? Le sexe est-il la nouvelle charge mentale des femmes ?
La charge mentale est un concept qui a été théorisé en 1984 par la sociologue Monique Haicault. Il a par la suite été médiatisé par la dessinatrice Emma en 2017 avec sa BD Un autre regard 2. Aujourd'hui, la charge mentale débarque sous nos couettes et devient la charge sexuelle, conceptualisée par la journaliste Clémentine Gallot. Elle peut être définie comme l'ensemble des pressions, des contraintes, des injections, des gestes qui pèsent sur la sexualité des femmes. Les femmes sont désormais mises dans une position où elles sont responsables de toute la sexualité.
"On se met une pression. On se dit que là, ça commence à faire 15 jours, il serait peut-être temps de faire quelque chose en espérant qu'il aille pas voir ailleurs parce qu'on arrête de le faire. Donc, c'est vraiment la même pression, c'est de se dire, voilà, si on veut le garder, il faut absolument qu'on le fasse. Et en fait, c'est un cercle vicieux, on reste dedans et on n'en sort pas", confie Priscilla, témoin de cet épisode d'OrgasmiQ.
Alors, comment sortir de ce schéma ? Communiquer avec son ou sa partenaire, l'éduquer sur le sujet grâce à des podcasts à des ouvrages ou encore écouter le témoignage d'autres femmes. Il faut également "arrêter de se mettre la pression avec les clichés que la société nous met dans la tête depuis qu'on est gamine. Non, c'est stop tout ça en fait. On est une femme, on a des poils, on a des envies. Et surtout, les enfants et la maison, ce n'est pas uniquement pour nous", conseille Priscilla.
