Une nouvelle fois Robert Ménard s'illustre par une campagne de communication provocante. Lundi 11 décembre dans la matinée, le maire de Béziers a publié sur son compte Twitter les affiches devant composer la campagne d'affichage en faveur du TGV. L'édile réclame en effet l'arrivée de ce dernier en Occitanie depuis des mois. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le visuel choisi est du plus mauvais goût.
L'affiche représente une femme attachée aux rails, hurlant à l'approche d'une locomotive. "Avec le TGV, elle aurait moins souffert !", peut-on lire sur l'affiche, sous-entendant qu'elle serait morte plus vite si un TGV l'avait écrasée.
Rapidement, la photo a indigné sur les réseaux sociaux. Sébastien Denaja, porte-parole du PS, a demandé à Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, d’engager "sans délai des poursuites judiciaires contre l’odieuse campagne lancée par le maire de Béziers".
Mais l'indignation a atteint son paroxysme lorsque l'ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol, a souligné que cette affiche rappelait un drame survenu à Beauvilliers (Eure-et-Loir). En juin dernier, une mère de quatre enfants âgée de 34 ans avait été assassinée par son mari, qui l'avait attachée aux rails du TGV.
"Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble @RobertMenardFR la tue une 2ème fois. Je demande retrait immédiat + poursuites", a tweeté Laurence Rossignol.
À la mi-journée, Marlène Schiappa a réagi, dénonçant une "campagne une fois de plus odieuse" et a indiqué avoir saisi le préfet "afin que tous les recours possibles soient étudiés et activés".