Et si la retraite par points ne concernait que les jeunes qui arriveront à la SNCF à partir de 2025 ? C'est ce qu'on appelle la clause du grand-père. Une condition demandée par certains syndicats de cheminots mais qui déplaît à Jean-Paul Delevoye.
Le gouvernement fera des propositions sur le futur régime de retraite de la SNCF d'ici le 22 novembre, ont indiqué les syndicats Unsa et CFDT, au sortir d'une réunion avec le haut-commissaire aux Retraites et le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
C'est à cette occasion que la CFDT-Cheminots a "rappelé sa proposition de recourir à la clause dite 'grand-père' qui verrait le futur régime universel s'appliquer seulement aux cheminots embauchés à partir du 1er janvier 2020", a pour sa part expliqué Didier Aubert.
Le président Emmanuel Macron a semblé se rallier à la solution d'une réforme qui s'appliquerait aux seuls nouveaux entrants lundi, tendant la main à la CFDT dont l'appui à la mise en place d'un régime universel est précieux.
Pour autant, rien ne semble encore acté. "Nous avons eu ce matin un échange assez libre et on nous a assuré que d'ici le 22 novembre nous aurions des propositions claires et fermes sur le régime de retraite des cheminots, et deux bilatérales d'ici là", a ajouté Didier Aubert.
Mais Jean-Paul Delevoye s'est déclaré à titre "personnel" peu favorable à cette option de crainte d'une contagion aux autres régimes. "Je crois que ce que l'on fait pour les uns, il faut le faire pour les autres", avait-il indiqué mardi.
Par ailleurs, l'Unsa et la CFDT réclament le maintien de la règle de calcul de la retraite sur les six derniers mois de salaire pour les cheminots au statut, soit environ 100.000 personnes à l'horizon 2024, date de l'entrée en vigueur de la réforme, selon M. Mathis.
"La règle des six derniers mois est la récompense du cheminot, qui a accepté des salaires très en dessous de ceux pratiqués ailleurs, c'est un marqueur fort", souligne-t-il. Pour les contractuels (embauchés en dehors du statut), l'Unsa demande de pouvoir bénéficier de cinq ans de bonification sur les postes reconnus à forte pénibilité, une disposition dont bénéficient déjà les pompiers ou les policiers.