À quoi sert l'argent des radars automatiques ? "Pour la première fois, la réponse à cette question est développée en détails dans un rapport officiel annexé au projet de loi de finances de l'année 2018", a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Le document, publié ce mardi 17 octobre, révèle que la quasi-totalité des amendes radars a été consacrée à la lutte contre l'insécurité routière, notamment à travers l'amélioration du réseau routier.
Ce rapport tord donc le cou au cliché des radars "pompes à fric". Si 8,2% des sommes récoltées (75 millions d'euros) sont consacrées au désendettement de l'État, 91,8% (845,2 millions d'euros) permettent de financer les questions sécuritaires.
Ces 845,2 millions sont répartis entre l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (351,5 millions d'euros), les collectivités territoriales (254,7 millions d'euros) et la Délégation à la sécurité routière (239 millions d'euros).
Ils ont notamment servi au bitumage du réseau routier national, à la mise en sécurité de tunnels, au percement de galeries de sécurité, à la pose de panneaux de signalisation intelligents (panneaux à messages variables) ou encore à déployer et maintenir les systèmes automatiques de contrôle et de sanction.
Les 8% restants proviennent "uniquement des recettes liées aux amendes forfaitaires majorées".
"Ce premier rapport officiel, qui sera publié chaque année en annexe du projet de loi de finances, témoigne du désir de transparence pour répondre aux détracteurs de la sécurité routière : on entendait que les radars c'était des pompes à fric, des recettes fiscales pour l'État", a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
Les 4.398 radars ne sont pas implantés "en considération d'intérêts financiers, mais uniquement pour contribuer à la réduction des morts et des blessés sur nos routes", fait valoir le ministère. En 2016, le produit des amendes liées aux infractions de la route s'est élevé à 1,8 milliard d'euros, dont 920 millions d'amendes des radars automatiques. Les 897 autres millions correspondent aux amendes de stationnement et des contraventions émises par la police de circulation.
Depuis 2003, les recettes des radars n'ont cessé d'augmenter et devraient rapporter plus d'un milliard d'euros à l'État en 2018. La mortalité routière, elle, connaît sa troisième année d'augmentation consécutive, une première depuis 1972.
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