Il n'avait pas de casier judiciaire mais était connu des services de renseignement pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise. Yassin Salhi est suspecté d'être l'auteur de l'attentat commis vendredi 26 juin dans l'usine de la société Air Products, située à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Déjà connu des services de renseignements, il a été arrêté par les gendarmes directement dans l'usine, après avoir été neutralisé par un pompier.Originaire du Doubs, marié depuis plus de dix ans et père de trois enfants, l'homme de 35 ans était en lien avec la mouvance salafiste lyonnaise, a affirmé le procureur de la République de Paris François Molins vendredi soir.
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Fils d'un père d'origine algérienne et d'une mère d'origine marocaine, Yassin Salhi vivait depuis la fin de l'année 2014 dans un quartier calme de Saint-Priest avec son épouse et ses trois enfants âgés de 6 à 9 ans. Une "famille discrète" selon le voisinage. "Leurs enfants jouent avec les miens, ils sont tout à fait normaux et câlins", confiait vendredi une femme d'une quarantaine d'années. L'homme, un brin solitaire, selon un autre voisin, ne parlait à personne. "On se disait juste bonjour-bonsoir".
La président de la mosquée de Pontarlier (Doubs), ville dans laquelle Yassin Salhi est né, décrit un homme isolé. "Il était seul, c'était probablement la cible idéale pour les radicaux qui choisissent leur proie", a fait remarquer Nacer Benyahia. Un homme isolé, mais selon lui agréable. "C'était "un gamin calme, ce n'était pas un nerveux. C'était un plaisir de l'avoir à la mosquée, il était agréable", rappelle-t-il. Le jeune homme quitte ensuite Pontarlier pour Besançon, où il s'installe dans le quartier de Planoise avec son épouse et ses enfants âgés à l'époque de 3 à 9 ans.
Celui qui a perdu son père adolescent a été fiché en 2006 pour radicalisation. Le service du contre-espionnage français lui reprochait notamment le maniement d'armes et d'explosifs ainsi que la volonté de se déplacer dans des pays sensibles. Il avait été repéré dès les années 2005-2006 car il fréquentait un groupe de l'islam radical. Mais il ne fait plus l'objet d'une fiche S depuis 2008, cette personne avait été considérée comme non-dangereuse. L'homme qui n'a aucun casier judiciaire discutait néanmoins d'islam radical avec des personnes sorties de prison.
Yassin Salhi a été l'objet de deux notes des services d'informations générales du département du Doubs en 2013 et 2014, le classant comme "musulman dur", en lien avec la mouvance salafiste lyonnaise. Le suspect organisait des réunions, parfois en treillis militaires, qui faisaient référence au jihad et au Mali. La DGSI avait par la suite pris en compte ces notes et développements, sans qu'il n'y ait une surveillance renforcée pour autant.
L'homme de 35 ans est resté muet lors de son interpellation. Un drapeau islamique a été retrouvé dans le véhicule utilisé lors de l'attentat. Le suspect a forcé le barrage de l'usine avec ce véhicule puis a percuté un stock de bonbonnes de gaz. Le procureur de la République de Paris a affirmé qu'il n'était pas accompagné d'un complice lors de son attaque, selon les éléments recueillis à ce stade de l'enquête.
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