Attentat en Isère : "Notre vie a été détruite comme celle des autres victimes", dénonce le fils du chef d'entreprise décapité

Après la colère des proches d'Aurélie Châtelain, une femme de 32 ans tuée dans sa voiture à Villejuif par un étudiant qui projetait un attentat, c'est au tour de la famille d'Hervé Cornara de sortir du silence. Ce chef d'entreprise de Saint-Quentin-Fallavier avait été décapité le 26 juin 2015 par un de ses salariés. L'assassin, un musulman radicalisé, s'est ensuite suicidé, mais le nom d'Hervé Cornara n'a jamais figuré sur la liste des récipiendaires de la Légion d'Honneur. La famille de la victime demande aujourd'hui réparation.

Kevin, le fils d'Hervé Cornara, ne cache pas son incompréhension et sa colère. "Mon père n'est pas sur cette liste alors que c'est une victime comme les autres. C'est quand même le premier homme à se faire décapiter sur le sol français, et je trouve que c'est quand même un événement qui est aussi grave que les autres", dénonce-t-il au micro de RTL. 

"Après les attentats on nous a dit 'la nation est avec vous, ne vous inquiétez pas, on vous soutiendra', mais au final ce ne sont que des paroles", regrette-t-il, estimant que leur famille a vécu une double injustice : "Cette Légion d'Honneur, si elle avait été remise, ça nous aurait vraiment fait du bien. Notre vie a été détruite comme celle des autres victimes, ce n'est pas normal que nous, on soit oubliés", conclut-il.