- 01m51s
2 min de lecture
"Quelle Époque !" : Décugis et Gautronneau dénoncent la "mexicanisation" du crime en France
Invités dans l'émission "Quelle Époque !" ce samedi 12 octobre, les journalistes Jean-Michel Décugis et Vincent Gautronneau ont développé le concept de "mexicanisation" du crime en France après le meurtre d'un chauffeur VTC par un tueur à gages de 14 ans.
Jean-Michel Décugis et Vincent Gautronneau, journalistes au Parisien, étaient invités de "Quelle Époque!"
Crédit : France 2
C'est un drame qui a étonné la France. Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, un chauffeur VTC est tué à Marseille. Un adolescent de 14 ans, qui aurait été recruté par un détenu pour remplir un contrat, a été écroué, trois jours plus tard.
Invités de Quelle Époque !, ce samedi 12 octobre, à l'occasion de la sortie de leur livre Tueurs à gages : Enquête sur le nouveau phénomène des shooters, les journalistes du Parisien Jean-Michel Décugis et Vincent Gautronneau ont expliqué le concept de "mexicanisation" du crime en France.
"Le président du tribunal de Marseille a dit qu'il y avait vraiment un risque de déliquescence de l'État de droit car il y a une asymétrie entre les moyens dont disposent les trafiquants et les petits moyens dont dispose la justice", explique le premier. "Certains, des magistrats, des policiers disent que la guerre est perdue."
"[Les narcotrafiquants] retrouvent toujours de la main d'œuvre", enchaîne son collègue. Dans leur livre, ils citent au moins une quinzaine de tueurs. "Il y a énormément de gens qui se font arrêter. Les policiers marseillais arrêtent ces gens-là, mais ça n'empêche pas ce qu'il s'est passé. Ils retrouvent du monde, ils retrouvent de la main d'œuvre", poursuit Vincent Gautronneau.
Jean-Michel Décugis aborde ensuite la DZ Mafia, qui a affirmé ne pas avoir recruté ce jeune de 14 ans. "Aujourd'hui, c'est vraiment un cartel de la drogue. Ils se sont accaparés des territoires et ont imposé leurs lois", affirme-t-il.
Selon lui, la solution pour lutter efficacement contre ce trafic réside dans plusieurs facteurs. "C'est un tout. Il faut de la prévention, parce qu'on voit bien qu'avant de devenir des tueurs à gages, ce sont d'abord des victimes. Quand ils arrivent comme victimes, ils ne sont pas pris en charge et deviennent des criminels dans les endroits où ils sont placés. On les retire de leur famille et ils deviennent des criminels dans les foyers dans lesquels ils sont censés être pris en charge", conclut Jean-Michel Décugis.
