Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a rassemblé les recteurs des différentes académies, alors que 625 atteintes à la laïcité ont été recensées en avril, et 438 en mai, d'après le ministère. Lors de cette réunion, il a notamment été question de l'abaya, une robe ample et longue, de plus en plus portée à l'école, malgré son lien avec la religion musulmane.
En effet, selon la loi sur la laïcité du 15 mars 2004, "dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit". Pourtant, le vêtement, qui se porte au-dessus des habits, fait l'objet d'une zone grise, puisque l'État, dans sa loi pour une école laïque, n'a pas dressé de liste des tenues ou des signes prohibés.
Pourtant, en octobre dernier, la secrétaire d'Etat en charge de la Citoyenneté, Sonia Backès, indiquait sur Franceinfo que ces tenues étaient "bien sûr des marqueurs religieux (...) Est-ce que quand on n'est pas de religion musulmane, on porte des abayas? La réponse est 'non'".
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