Après l’annulation des taxes sur les carburants, le gouvernement en appelle aux entreprises pour améliorer le pouvoir d'achat des salariés. Mais qui y a-t-il derrière cet appel ?
Une prime exceptionnelle qui serait défiscalisée et exonérée de toutes cotisations sociales. Une prime dont le montant est encore incertain mais qui pourrait, si l’on suit la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), atteindre 1.000 euros sur l’année en plusieurs versements ou en partie en bons d’achat.
L'équivalent de ce que nos parents ont connu : la bonne vieille enveloppe avec du cash sonnant et trébuchant dont les administrations fiscales et sociales n’auraient pas à connaître.
Qui va financer cette prime ? Les entreprises du Medef, de la CPME et de l’Union des entreprises de proximité. Elles y sont favorables à condition que ce soit de façon volontaire, et en fonction de leur situation financière.
Ce serait un geste important pour le pouvoir d'achat de leurs salariés, et une assurance pour le patronat. Il a tout à perdre d’un délabrement de son environnement économique et social. Les pertes sont déjà lourdes. La prolongation des blocages et des violences aurait des effets destructeurs pour des milliers de PME et au passage pour les emplois.
Il craint aussi que le gouvernement ne revienne, sous la pression de la rue et des déficits, sur les allègements de charge voire le CICE.
L’annulation des taxes carburants est actée. Le gel des prix de l’énergie aussi. La réduction des cotisations sociales chômage et santé jouent désormais à plein. Cette prime serait donc un véritable bonus en terme de pouvoir d'achat.
Reste pour être définitivement convaincant, à se pencher sur les fameuses dépenses incontournables (assurances, loyers, taxes) qui laminent le revenu disponible des salariés du bas de l’échelle. Ces dépenses absorbent 60% de leurs ressources. Cela signifie qu’un Smicard ne dispose que de 40% des 1.200 euros net de son salaire pour ses transports, son alimentation, l’habillement ou les loisirs. Exactement l’inverse des gros revenus.
Le gouvernement semble prêt à ouvrir ces chantiers. Mais c’est complexe, et cela exige de la concertation et donc du temps. Est-ce que les "gilets jaunes" qui veulent tout, tout de suite, y sont disposés ? C’est la question qui déstabilise le gouvernement ce matin.
- Le marché français de l'habillement est en recul constant : -15% en 10 ans.
- Le gouffre commercial américain s'aggrave. La guerre engagée par Donald Trump semble finalement très peu efficace.
3/20 aux 6 fabricants d'électroménager qui se sont entendus pendant des années sur les prix. L'autorité de la concurrence vient de les sanctionner à hauteur de 186 millions d'euros d'amende, et c'est bien mérité.
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