"Et si Nicolas Sarkozy avait déjà perdu ? Pas dans les urnes, mais dans sa tête. Pas politiquement, mais idéologiquement. Pas électoralement, mais mentalement", lance Éric Zemmour, qui constate que depuis quelques jours, la campagne de l'ancien chef de l'État tourne au règlement de comptes, "contre François Bayrou, contre les centristes, contre les électeurs de gauche : tous des traîtres, tous des félons, tous avec Juppé". Le journaliste poursuit : "Comme s’il avait intériorisé sa défaite et se cherchait déjà des excuses, des boucs émissaires".
Éric Zemmour note encore que depuis quelques jours, "Nicolas Sarkozy ne parle plus aux électeurs de leurs problèmes, mais des siens". Il poursuit : "Il a abandonné ou marginalisé sa ligne identitaire. Pourtant, il tenait la seule stratégie gagnante". Et le voilà derrière Alain Juppé dans les sondages. Que s'est-il passé ? Le medium est le message, disait jadis McLuhan, pour bien montrer que nous intéressions autant, sinon plus, au porteur du message qu’à son contenu, rappelle le journaliste. "Avec Sarkozy, le medium a tué le message", constate-t-il.
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