Primaire de la droite : le FN, "élément essentiel" du débat, selon Alain Duhamel

Depuis le début de la campagne, la question du Front national est essentielle pour les candidats de la primaire de la droite et du centre. À l'approche du deuxième débat télévisé qui les opposera, jeudi 3 novembre, elle prend un tour encore différent. Dans l'esprit des candidats, le calcul est simple : il est clair que le vainqueur de la primaire devra ensuite affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

La nouveauté, c'est que d'une part, on a entendu Jean-Frédéric Poisson expliquer que si Marine Le Pen apportait quelques modifications à son programme, il pourrait envisager d'appeler à voter pour elle. Mais on a surtout entendu Nicolas Sarkozy dire pour la première fois que s'il y avait un second tour opposant l'actuel chef d'État à Marine Le Pen, il ne pourrait pas voter pour cette dernière. Et donc qu'à son extrême regret, il devrait voter pour François Hollande. 

Cette dernière déclaration montre que Nicolas Sarkozy essaie de se recentrer au détriment de Marine Le Pen. Elle signifie également que désormais, en dehors de Jean-Frédéric Poisson, tous les candidats de la droite et du centre refusent d'envisager quelque rapprochement que ce soir avec la présidente du Front national.