Le milliardaire ne sera pas trop dépaysé. Il sera chez lui, à une heure de route de Glasgow, dans le complexe du golf de Turnberry, qu’il a racheté il y deux ans et qu’il a entièrement ripoliné. Surtout l’hôtel centenaire ou il a investi près 200 millions d’euros. La première chambre est à 400 euros, la suite est à 4.500 euros la nuit. Vous avez donc le choix. Un mois avant son investiture, Donald Trump donnera une conférence de presse dans ce décor grand luxe. Un avion spécial a été affrété depuis New York pour les médias américains qui filmeront donc le candidat en train de couper le ruban, puis sur le green, puis devant le phare rouge et blanc du golf.
Ce n’est clairement pas le candidat qui se déplace en Écosse, mais le businessman qui continue de faire des affaires. C’est tellement vrai que Donald Trump d’abord avait prévu l’inauguration jeudi 23 juin, le jour même du Brexit. "Il n’avait pas fait attention au calendrier", fait remarquer Philippe Corbé, le correspondant de RTL aux États-Unis. Finalement, Trump a décalé d'un jour. C’est vous dire à quel point cette visite n’a rien de diplomatique.
D'ailleurs ce n’est que début juin que Donald Trump s’est familiarisé avec le mot "Brexit", quand un journaliste américain en interview a dû lui préciser ce que signifiait "Brexit". C’est dire aussi à quel point Trump s’intéresse à la politique étrangère de celui auquel il compte succéder. Le président Obama est allé à Londres en avril pour faire campagne contre le Brexit. Donald Trump, lui, s’est prononcé pour la sortie de l’Union. Mais "c’est juste un conseil, mon avis", a-t-il précisé. Sans conviction donc.
Généralement, quelques mois avant la présidentielle, les candidats américains font une tournée pour asseoir leur stature internationale, exposer leur vision du monde. On se souvient d’Obama à Paris, Londres et Berlin en 2008. Mitt Romney avait été reçu en 2012 par David Cameron. Là, il n’y aucune rencontre officielle prévue. Remarquez, Donald Trump a même carrément failli être banni du Royaume-Uni par le Parlement.
"Donald Trump démagogue", "Donald Trump bouffon" : à la chambre des Communes, pendant trois heures, les députés britanniques s’étaient déchaînés et avaient débattu de l’opportunité de l’interdire d’entrer sur le territoire lorsque Trump avait dit qu’ils voulaient fermer les frontières aux musulmans. Ces déclarations ont même fait peur à Benjamin Netanyahu qui a fait annuler la visite de Trump en Israël, qui aurait dû être le premier voyage à l’étranger du présidentiable américain en décembre dernier.
Finalement la première visite à l’étranger est pour l'Écosse, où Donald Trump n’est pas vraiment le bienvenu. L'Écosse et Donald Trumpn ça n'a jamais vraiment collé. Il avait pourtant un grand atout : sa mère. Mary Anne est née sur l’île écossaise de Lewis dans l’archipel des Hébrides, avant d’émigrer à New York et d’épouser un promoteur immobilier, Fred Trump.
Pour faire des affaires en Écosse, pour convaincre les Écossais de le laisser développer ses golfs, Donald Trump a tenté de mettre en avant ses racines familiales. Sans grand succès, finalement. La presse britannique a calculé que lorsqu'il a visité le cottage natal de sa mère il est resté... 97 secondes. Ils sont cruels les journalistes anglais. Il n'est dit que les quelques heures sur le gazon rasé de Turnburry vendredi 24 juin suffisent à réconcilier Donald Trump et les Britanniques.
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