"La rumeur court tout Paris. Elle cavalcade, même !", lance Nicolas Domenach. "Pour être franc, la première fois que j’en ai entendu parler, j’ai souri. Je me suis dit dans mon for intérieur : c’est une blague, Ségolène Royal candidate on a déjà donné ! Ça ferait réchauffé, et l’Histoire ne repasse pas les plats", confie-t-il. "Sauf que depuis une semaine, et particulièrement depuis la sortie du dernier livre de confessions assassines - pour lui - de François Hollande, la rumeur a enflé", poursuit le journaliste.
Il rappelle que lors de la dernière primaire socialiste, l'actuelle ministre de l'Environnement avait essuyé "un cinglant camouflet, avec moins de 7% des voix". On se souvient de ses larmes au soir de ce scrutin implacable. "Rien ne saurait les effacer, sinon une revanche éclatante", analyse Nicolas Domenach. "C’est dans les défaites humiliantes qu’on puise les plus ardents désirs de revanche. Marie-Ségolène Royal en a même fait un essai vigoureux, titré comme une proclamation de foi : Cette belle idée du courage", ajoute-t-il.
Elle y faisait défiler ses modèles, Mandela, Jaurès, Mitterrand, mais aussi Jeanne d’Arc, Louise Michel Olympe de Gouges. "Toutes ces femmes qui s’étaient battues contre l’ordre établi par les hommes. Quel pied de nez ce serait à ces messieurs qui lui avaient tiré le tapis rouge sous les pieds en 2007, jusqu'à la faire brutalement choir !", note le journaliste.
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