Ah, le temps béni de la maternelle, avec sa ribambelle de colliers de nouilles, de créations en pâte à pain et cette propreté vacillante qui ne nous était même pas reprochée. Et ces poux qu'on s'échangeaient gaillardement, non sans que nos mères aient tenté de résister en nous enduisant largement d'huiles essentielles pour contrer l'abjecte invasion d'animalcules. Ah, cette image sépia du bonheur qu'on se repasse en boucle...
Mais ce sondage, qui plébiscite à 93% les instits de maternelle, on ne l'a pas fait auprès des enfants de maternelle d'aujourd'hui, on s'en doute. Mais auprès des gamins de 16 à 26 ans et de leurs chers parents.
Autant dire, auprès de mômes et de leurs géniteurs adorés qui sont en plein drame de la sélection post-bac et de l'entrée dans le monde du travail, qui ont déjà galéré comme des dingues pour essayer de contrer la carte scolaire et éviter le collège bidule connu pour son trafic de cannabis, ou les parents qui sont juste rincés d'avoir payé un bras pour mettre leurs chères têtes blondes dans le privé.
Du coup, forcément, rétrospectivement, la maternelle, c'était quand même le temps rêvé où la sélection n'était pas encore de saison, la compétition à mille lieues de nos préoccupations et la violence bien moins prégnante.
Idéalisons-nous l'école maternelle parce qu'elle est encore vectrice de mixité sociale, et qu'elle n'est pas anxiogène comme tout le reste du secondaire ou de la fac ?
Quand on écoute les gamins qui ont commencé à faire des occupations de lycées, ils disent quoi ? "On a peur de Parcoursup", le fameux parcours du combattant post-bac, "on en a marre de cette fausse mixité sociale" et "on sait que ceux qui vont s'en sortir sont dans les bons lycées ou dans le privé".
Au fond, ils crient : "laissez-nous un avenir !". Aussi, pas étonnant qu"ils se réfugient dans un passé fantasmé, celui de la maternelle, où on pouvait pleurer dans le giron de son instit préféré et où il ne serait venu à personne l'idée de le menacer, ou pire, de le tuer.
Mais malgré cela, tout fantasmé soit-il, ce métier d'instit ne les fait plus rêver. La majorité des gamins sondés ne veulent plus enseigner, et c'est malheureusement comme ça...
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