Elles sont 140 femmes a avoir témoigné contre Larry Nassar. Le docteur déchu de ses fonctions à l'Université d'État du Michigan et au suivi de l'équipe de gymnastique américaine, fait face à plus d'une centaine d'accusations d'abus sexuels (agressions sexuelles et viols). Soit autant de témoignages que ceux allant à l'encontre du puissant producteur Harvey Weinstein ou de l'acteur Bill Cosby.
Ces deux affaires ont fait la une des journaux américains comme étrangers. Elles sont très suivies et commentées sur les réseaux sociaux, contrairement à l'affaire Larry Nassar. Alors que le docteur est cependant sur le point de connaître sa condamnation, prévue pour le mardi 16 janvier, les victimes du docteur avouent ne pas comprendre pourquoi leur histoire n'intéresse pas la presse, relève un article du Huffington Post.
Six femmes ont confié au site américain leur manque de soutien et d'écoute de la part de la société américaine. L'une d'elles, Alexis Alvadaro, avance que ce silence médiatique s'expliquerait pas leur anonymat. Elles ne sont pas des Asia Argento, Léa Seydoux ou Salma Hayek, harcelées, agressées ou violées par un puissant producteur ayant permis de financer des films connus par la plupart des non-cinéphiles.
Il a en effet fallu que des gymnastes américaines célèbres dans le milieu sportif (Aly Raisman, Gabby Douglas ou McKayla Maroney et, dernière en date, la championne Simone Biles) témoignent à leur tour contre le docteur pour que l'histoire sorte dans les médias, relève le Huffington Post. Une victime - qui se fait seulement appeler McCaul - explique également que si elles avaient été des joueurs de football ou de basket, leurs agressions auraient également fait la une des journaux. "C'est du sexisme selon moi", précise-t-elle, "il n'y aucune autre explication".
Les premières accusations à l'encontre de Larry Nassar ont été rendues publiques en septembre 2016, soit une année avant les révélations de l'affaire Weinstein et le déferlement du mouvement #MeToo.
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