Polytechnique : deux étudiants mettent fin à leur jour à une semaine d'intervalle
Deux élèves, d'une vingtaine d'année, se sont donné la mort le 25 février et le 3 mars, en s'allongeant sur les rails de la gare de Lozère dans l'Essonne.
La prestigieuse école française est en deuil. Le 25 février dernier, Polytechnique a perdu l'une de ses élèves, âgée de 22 ans. Cette dernière a mis fin à ses jours, en se jetant sur les rails de la gare de Lozère, dans le département de l'Essonne. Selon le Figaro, la jeune femme devait célébrer ses 23 ans le lendemain. Le 3 mars, soit une semaine après, c'est au tour d'un étudiant de la même promotion (2013-3014) de se donner la mort, dans les mêmes circonstances.
"Au-delà des mots d’usage, nous sommes effondrés", déclare Anne Trotoux-Coppermann, citée par le quotidien français et directrice de la communication de Polytechnique. Bien que cette dernière ne puisse rien affirmer, il ne semble pas y avoir de "lien entre les deux actes". Si l'affaire apparaît seulement maintenant, c'est "dans un souci de respect des familles", rapporte le Figaro.
Des actes toujours pluri-causes
Les raisons de cet acte restent pour l'heure inconnues, laissant l'entourage des deux jeunes gens dans l'incompréhension la plus totale. "On ne peut pas comprendre ce type de drame", explique Anne Trotoux-Coppermann. Après avoir discuté avec la psychologue de l'hôpital d'instruction des Armées Percy, la directrice explique que "ce genre de drame est toujours pluri-causes". "Ce qui s’est passé dans la tête de ces jeunes, à ce jour, personne ne le sait", ajoute-t-elle.
Cette situation requiert une aide irréprochable auprès des élèves. C'est pourquoi un dispositif de soutien a été mis en place pour les étudiants ainsi que les membres du personnel, anéantis par la nouvelle. L'établissement étant sous tutelle du ministère de la Défense, le service santé des armées ainsi que la cellule d'intervention de soutien psychologique de l'armée de terre (Cispat) ont prêté main-forte.
Un accueil macabre du Bureau des étudiants
Un ancien élève de l'école prestigieuse se souvient d'un épisode étrange lors de son arrivée dans les années 1980. Il explique au quotidien que "le Bureau des étudiants (BDE) distribuait une plaquette contenant les traditions liées à l'institution". Jusque-là, rien d'inquiétant. Les choses commencent à déraper lorsqu'une inscription macabre informe les novices qu'il y a un suicide par promo. "Mythe ou réalité ? Je l'ignore", ajoute l'étudiant.
Selon l'ancien élève, il n'est pas rare de se retrouver dans une situation de détresse émotionnelle au sein de cette école. "Certains vivent mal le fait de ne plus avoir d'objectifs à 20 ans, explique-t-il. On passe de deux ans de prépa, où tout est encadré, à Polytechnique où l'on est livré à nous-mêmes". Située dans la commune de Palaiseau, l'école est un lieu "très isolé", favorisant la solitude des étudiants. Par ailleurs, l'intégration laisse à désirer "dans une école où chacun est très solidaire avec l'autre", précise-t-il.
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