Polynésie : pourquoi des centaines de touristes sont-ils bloqués ?

Des centaines de touristes sont actuellement bloqués sur les îles polynésiennes, en raison d'une grève des fonctionnaires territoriaux. Lancée le 6 décembre par la Fédération des agents des administrations de Polynésie (FRAAP), elle est désormais suivie par la plupart des pompiers de 43 aérodromes.

Des revendications portées sur l'augmentation de 40% du point d'indice des fonctionnaires, une demande jugée "surréaliste" par le président polynésien Moetai Brotherson, qui préfère se concentrer sur les bas salaires. "On comprend bien que les sommes en jeu sont assez énormes. On veut voir jusqu’où il veut descendre pour qu’on ait un niveau de rémunération équilibré. Nous soutenons la situation des petites catégories", a rétorqué Jean-Paul Urima, le secrétaire général de la FRAAP, dans des propos rapportés par La Polynésie La Première. Celui-ci espère par ailleurs mettre fin à la grève d’ici "la fin de semaine".

250 vols annulés par Air Tahiti

Environ 250 vols ont été annulés par la compagnie Air Tahiti, affectant 4.200 passagers, dont 800 touristes. Les 118 îles de la Polynésie française, réparties sur une surface équivalente à celle de l'Europe, compliquent les déplacements. Certains touristes tentent de rejoindre en bateau les îles encore desservies par avion.

Certains touristes ont payé 1.000 euros pour un trajet en catamaran de 17 heures vers Papeete. Tandis que d'autres n'ont plus d'argent pour payer leur hébergement ou changer leur vol international manqué. Des vols charters sont organisés pour rapatrier environ 1.200 élèves scolarisés à Tahiti.

Les îles les plus touristiques comme Bora Bora, Tahiti, Rangiroa et Raiatea ne sont pas concernées par la grève, car leurs aérodromes sont privés. Le tourisme, qui a attiré 262.000 visiteurs en 2023, reste le principal secteur économique de la Polynésie française.

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