Une semaine après l'adoption du projet de loi antiterroriste, Emmanuel Macron ouvre un nouveau volet de sa politique de sécurité. Le président de la République est attendu au tournant, ce mercredi 18 octobre, concernant la réforme des forces de l'ordre qui se dévoile sur fond de menace terroriste persistante et grogne policière.
Le chef de l'État s'exprimera devant quelque 500 personnes rassemblées à l'Élysée, où ont été conviés les directeurs départementaux de la police, les commandants de groupement de gendarmerie, les préfets et les principaux cadres du ministère de l'Intérieur. Et l'une des questions principales de ce rendez-vous demeure la police de sécurité du quotidien, l'une de ses promesses de campagne.
À quoi ressemblera ce dispositif ? À l'heure actuelle, on sait essentiellement ce qu'elle ne sera pas. Emmanuel Macron a déjà balayé d'un revers de main le retour à une police de proximité, mise en place par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998 avant d'être abandonnée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.
Emmanuel Macron veut en effet mettre en place une police adaptée au besoin de chaque territoire. Lutter contre le trafic de drogue dans les zones sensibles, éviter les cambriolages dans les zones les plus concernées... Telle est la volonté principale du gouvernement alors que la délinquance varie en fonction des villes et des quartiers.
Dans son intervention dimanche 15 octobre sur TF1/LCI, le président de la République a également mis l'accent sur les faits de harcèlement alors que les témoignages ne cessent de se multiplier, notamment sur les réseaux sociaux avec le hashtag #BalanceTonPorc. Emmanuel Macron a alors assuré que la police de sécurité du quotidien "aura dans ses priorités la lutte contre le harcèlement et en particulier dans les transports".
Cette réforme, qui devrait être majeure, implique une vaste réorganisation des forces de l'ordre dans leur ensemble selon l'Élysée. Mais les contours de cette nouvelle police reste assez flous. Et pour cause, sa forme définitive sera décidée à la fin de l'année après une concertation de plusieurs semaines avec les policiers et les acteurs locaux.
Une trentaine de villes se sont d'ores et déjà portées candidates pour accueillir les premières expérimentations en janvier prochain mais seule une quinzaine de sites seront retenus.
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