Plusieurs syndicats de Pôle emploi ne cachent pas leur inquiétude après la parution mardi 19 septembre d'un article du Parisien selon lequel le gouvernement envisagerait des réductions drastiques d'effectif au sein de l'établissement public. Le quotidien, qui cite des sources anonymes, annonce un "dégraissage massif" dans le but d'économiser "près de trois milliards d'euros" d'ici à 2022.
Le plan concernerait "plusieurs milliers de postes de cadres", qui "travaillent en back-office, notamment sur des fonctions d'ingénierie ou d'analyse du marché de l'emploi". Des chiffres nuancés par Muriel Pénicaud, ministre du Travail, mardi matin sur Franceinfo : en 2018, il n'y aura que "quelques centaines" de postes "en évolution, comme chaque année", du fait de la reprise de la croissance. La direction de Pôle emploi a, de son côté, confirmé qu'il y aurait "une légère baisse des effectifs en 2018", tout en précisant qu'"aucun chiffre n'est encore arrêté".
Le démenti partiel de Muriel Pénicaud n'aura pas calmé les esprits. Ces "annonces contradictoires et confuses" ne sont en effet pas du goût de la CFDT, premier syndicat de l'opérateur, qui ne les juge "pas compatibles avec les missions dévolues à Pôle Emploi et la forte charge de travail que les salariés de Pôle emploi vivent au quotidien". "L'avenir de Pôle emploi ne peut être conçu en mettant en discussion ce qui constitue sa première richesse : son personnel !", tonne le syndicat dans un communiqué, qui "exige au plus vite une clarification de la direction" de l'opérateur.
Le SNU-FSU, troisième syndicat de l'établissement public, a quant à lui exprimé sa "mobilisation pleine et entière pour faire échec à ces projets". La centrale "appelle toutes les organisations syndicales à se retrouver le plus rapidement possible pour définir ensemble des actions à conduire". Quant au Snap, syndicat non représentatif, il a dénoncé une "nouvelle attaque en règle contre Pôle emploi". Et d'ajouter : "Si cet article ne relève pour l'instant que du ballon d'essai, il n'en demeure pas moins que les menaces alarmantes qu'il représente doivent être prises au sérieux".
Le SNU-FSU et le Snap réclament tous deux une "réunion d'urgence" avec la direction de Pôle emploi. Selon cette dernière, les effectifs des prochaines années se décideront "dans le cadre des négociations de la convention tripartite 2019-2021 qui commenceront l'année prochaine". La convention, conclue entre l'Etat, l'Unédic et Pôle emploi, fixe les objectifs du groupe.
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