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Plomb de Notre-Dame : un "nettoyage approfondi" dans les écoles de la zone en juillet
La mairie de Paris va faire nettoyer les écoles proches de la cathédrale pour éviter tout risque de pollution au plomb. Après l'incendie, des taux de plomb relevés à l’intérieur et aux alentours étaient de 400 à 700 fois supérieurs au seuil autorisé.
La cathédrale Notre-Dame-de-Paris, avant l'incendie (illustration)
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Les écoles de la zone de Notre-Dame vont être nettoyées en profondeur ce mois-ci, a annoncé la Mairie de Paris le 18 juillet, précisant qu'il n'y avait "aucun risque pour la santé". Le 15 avril dernier, une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris a brûlé, causant la destruction de la flèche et de nombreux dégâts, dont une grande pollution au plomb.
Une enquête de Mediapart, parue le 18 juillet, révèle que des taux de concentration au plomb parfois dix fois supérieur au seuil d'alerte avaient été relevés dans des écoles, maternelles et crèches proches de la cathédrale. La mesure de nettoyage est prise "pour nous assurer que le risque est minime", a déclaré Arnaud Gauthier, sous-directeur à la santé à la mairie de Paris, selon qui les prélèvements déjà effectués ne justifient "aucune alerte".
Le représentant de la ville de Paris a assuré qu'un "nettoyage de routine" avait déjà été fait dans les écoles concernées, répondant aux "recommandations des autorités sanitaires". Il a également affirmé que le niveau moyen dans chaque établissement ne dépassait pas le "seuil d'information" de 70 milligrammes de plomb par mètre carré.
"Aucune école ne rouvrira s'il y a un risque"
Les mesures de nettoyage sont mises en oeuvre jusqu'au 26 juillet, comprenant un "nettoyage à haute pression des cours de récréation". Un nettoyage de rentrée aura ensuite lieu du 26 au 30 août, avant la rentrée des classes. Arnaud Gauthier a assuré "qu'aucune crèche ou école ne rouvrira s'il y a un risque".
Mediapart, qui s'est procuré des documents confidentiels, révélait déjà début juillet que "des taux de concentration au plomb 400 à 700 fois supérieurs au seuil autorisé ont été relevés sur les sols à l'intérieur et aux alentours de la cathédrale". La préfecture de police de Paris avait ensuite assuré que ces retombées ne créaient pas de risques sanitaires en matière de qualité de l'air mais a souligné en revanche "la présence ponctuelle très importante" de poussières de plomb sur le parvis et la voirie, actuellement interdits au public.
Sceptiques, des élus de partis de gauche au Conseil de Paris ont exigé la semaine dernière une cartographie des taux de pollution de ce métal observés aux abords du monument.