Après que la plaque en la mémoire d'Ilan Halimi a été retrouvée brisée à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, une enquête a été ouverte ce dimanche 3 mai pour "dégradation volontaire". "Il n'y a pour l'instant aucun élément d'identification", a précisé le parquet de Nanterre, qui estime que la dégradation "paraît être un acte volontaire" sans pouvoir être "complètement affirmatif". Le commissariat de Bagneux est chargé de l'enquête.
Un peu plus tôt dans la journée, la maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, s'était déclarée "extrêmement choquée" par cet acte "scandaleux et inacceptable" contre la plaque à la mémoire du jeune Français juif tué par le gang des barbares en 2006. Elle avait été avertie la veille en fin de journée par le courriel d'un habitant
et avait décidé de faire aussitôt retirer la plaque, posée au pied d'un
jeune chêne dans le parc Richelieu, au centre de la ville, après une
cérémonie de commémoration en 2011. "Elle sera changée dès que possible lundi", a précisé la maire qui a porté plainte en fin de matinée. "Pour notre ville, c'est un symbole extrêmement fort", a poursuivi l'élue, qui pensait "fortement à un acte de vandalisme", mais, très prudente, ne voulait pas exclure "la chute d'une branche ou un ballon", tant que la police ne ferait pas la lumière complète sur les faits.
Depuis l'annonce de cette très vraisemblable détérioration volontaire, les réactions politiques se sont accumulées. Sur Twitter, où le hashtag #IlanHalimi était l'un des plus partagés ce dimanche, Nicolas Sarkozy a exprimé sa "consternation".
"Détruire la plaque en hommage à #IlanHalimi est une honte. Honorons sa mémoire en redoublant de détermination face à l'antisémitisme", a réagi pour sa part Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste. Jack Lang, interrogé sur Radio J, a fait part de son "écœurement". "C'est répugnant, il y a dans notre pays un antisémitisme qui est assez vigoureux", a-t-il souligné. Le président de l'Institut du Monde arabe a appelé à une "politique plus radicale" pour combattre tous les racismes, précisant qu'il y avait aussi de l'islamophobie en France. "Il faut une révolution de l'éducation (…) une révolution de l'habitat", a-t-il estimé.
L'avocat de la famille Halimi, Me Francis Szpiner, a quant à lui rappelé sur BFMTV que la mère d'Ilan "avait souhaité finalement qu’il soit enterré en Israël", pensant qu'"au moins, là-bas, son fils pourrait reposer en paix. Malheureusement les craintes qu’elle avait étaient justifiées".
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