Perpignan : atteinte de pelade, son lycée lui interdit de porter une casquette
Une lycéenne de 17 ans souffrant d'une pelade s'est vue interdire par son établissement de porter une casquette pour masquer sa maladie.
Myriam, 17 ans, élève de première ES au lycée Aristide Maillol de Perpignan, souffre depuis sept ans d'une pelade, une maladie qui provoque la chute de cheveux par plaques entières. Depuis son arrivée au lycée, en 2012, Myriam portait des bandeaux, autorisés par le règlement intérieur.
Mais son crâne se dégarnissant de plus en plus, cette solution ne lui suffit plus et la lycéenne a effectué sa rentrée avec une casquette, qu'elle retourne afin de pouvoir montrer le peu de cheveux qui lui reste sur le devant du visage, a-t-elle expliqué. Mais le port de la casquette est interdit par le règlement intérieur, a expliqué dans un communiqué le principal de son lycée Joël Mallenguery.
Interdite d'entrée dans l'établissement
La lycéenne s'est en conséquence vu refuser lundi l'entrée dans son établissement, où elle ne met plus les pieds depuis. Un bras de fer l'oppose depuis à son établissement. Près de 200 élèves ont organisé un sit-in dans la cour du lycée en soutien à Myriam et une réunion s'est tenue entre le principal et les représentants élus des parents et des élèves.
"Ces représentants ont renouvelé à la famille le message qui avait été transmis par la direction dès la semaine précédente: celui du port de bandanas ou de bonnets, et pourquoi pas de bobs ou de panamas", a ajouté le principal dans son communiqué.
Réunion jeudi à l'inspection académique
Par les quelque 30 degrés que connaît encore Perpignan, le port d'un bonnet est exclu, a expliqué Myriam. "On me dit de mettre un foulard. Mais je suis d'origine maghrébine. Je ne veux pas qu'il y ait d'amalgame", dit-elle. Une réunion est prévue jeudi 18 septembre à l'inspection académique, vers qui a été renvoyé le dossier, a indiqué mercredi la mère de l'élève.
Dans l'attente de la décision de l'inspection académique, la mère appelle à l'apaisement. "Le but n'est pas de faire un tapage national. On prendra acte (de l'avis de l'inspection académique). S'ils ne comprennent pas, je discuterai avec ma fille pour savoir ce qu'elle veut faire", a-t-elle expliqué.
