1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Pénurie d'essence : les auto-écoles appréhendent le manque de carburant
3 min de lecture

Pénurie d'essence : les auto-écoles appréhendent le manque de carburant

Le manque de carburants commence à se faire sentir en France et les professionnels sont inquiets. Dans les auto-écoles, les moniteurs craignent de ne plus pouvoir travailler normalement, et les élèves ont peur que la crise affecte l'obtention de leur permis de conduire.

En février dernier, des auto-écoles avaient manifesté leur mécontentement en organisant à Paris, plusieurs opérations escargot.
Crédit : LOIC VENANCE / AFP ARCHIVES / AFP
Clarisse Martin
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La contestation de la loi Travail a pris une nouvelle tournure. Craignant pour la rémunération de leurs heures supplémentaires, les chauffeurs routiers ont décidé de se mettre en grève depuis le 16 mai. Depuis, les branches pétrole de la CGT et de Force ouvrière (FO) ont appelé les salariés des raffineries à se mettre en grève. Depuis ce mardi 24 mai, les 8 raffineries pétrolières que compte la France ont voté la grève. Impuissants, les professionnels craignent une pénurie d'essence dans les jours à venir.

"On arrive encore à aller au Super U, mais chez Total, où nous avons des cartes de carburants, les pompes sont à sec depuis une semaine. C'est une situation très stressante", se plaint Isabelle Lerosier, gérante de l'auto-école 20 de conduite, à Caen (Calvados). "En plus, on est limité à 20 € de carburant à chaque fois." Le Calvados est un des départements les plus touchés par le manque de carburants.

Comme dans la Manche, un arrêté préfectoral a été pris le 22 mai, et plafonne chaque réapprovisionnement dans les stations-service à 20 € maximum, pour les véhicules légers comme pour les poids-lourds. Il interdit également de remplir des bidons de carburant. Sur l'ensemble du département, 23 stations sont en rupture totale. 

"On est otage de la situation"

"Qu'on manifeste contre la loi Travail, d'accord, mais qu'on n'empêche pas les professionnels de travailler. On est otage de la situation", s'emporte la gérante de l'auto-école caennaise. Son auto-école possède 7 voitures et 4 motos. Ce soir, après le travail, elle a prévu d'essayer de remplir chaque véhicule. "J'ai plusieurs examens cette semaine, je n'ai pas le choix." Si la crise devait se durcir et empêcher complètement l'auto-école de travailler, la structure subirait un manque à gagner d'environ 17.500 € par semaine. "Et je serais obligée de mettre mes 10 salariés au chômage technique".

À lire aussi

À Paris, Jean-Christophe Chemin gère l'auto-école Friedland Conduite, dans le 8ème arrondissement. S'il est moins inquiet que son homologue normande, il a néanmoins pris des précautions au cas où la situation se durcirait. "Ça m'est déjà arrivé dans le passé et on avait dû arrêter de donner des cours pendant quelques jours. Ces jours-ci, j'ai demandé aux trois autres moniteurs de remplir les réservoirs chaque fois que c'était possible. Normalement, on a de quoi tenir encore deux jours"

Les élèves craignent de ne pas pouvoir passer leur permis à temps

Mais les professionnels ne sont pas les seuls à se faire du souci à cause de la raréfaction du carburant. Alexis a 22 ans et fait ses études à Bordeaux. Il a passé son code en 2015 et a depuis échoué deux fois à l'examen du permis de conduire. Il attend une date pour le passer à nouveau et s'inquiète un peu de la tournure que prennent les événements. "Si je ne peux pas passer mon permis avant l'été, l'entreprise dans laquelle j'effectue mon stage en juillet et en août annulera ma convention de stage et je devrais trouver autre chose, au dernier moment. Si ça allait jusque-là, ce serait très compliqué pour moi."

Face à la crise qui se durcit, le gouvernement refuse pour autant de parler de pénurie. Le ministre des Transports Alain Vidalies s'est voulu rassurant dimanche 22 mai, au micro de RTL et a soutenu que le gouvernement disposait "de stocks stratégiques auxquels nous n'avons pas touché pour l'instant. Ils permettent à la France d'avoir plusieurs semaines de consommation devant elle. Il n'y a pas de risque de pénurie pour la semaine prochaine." Actuellement, les régions les plus touchées sont la Normandie, la Bretagne et les Hauts-de-France.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte