La République en marche, qui avance à voilure réduite depuis cinq mois, espère se remettre en mouvement en élisant demain à Lyon Christophe Castaner à sa tête, dans un contexte tendu par les questions de démocratie interne au sein du parti d'Emmanuel Macron.
Vidé de ses cadres qui ont essaimé de l'Elysée à l'Assemblée nationale, le parti lancé en avril 2016 par Emmanuel Macron cherche son second souffle.
Il s'agit surtout de ne pas laisser flétrir cet outil de conquête du pouvoir et s'évaporer ses quelque 380.000 adhérents, conquis par les promesses de renouvellement des pratiques et des figures.
Dans cette perspective, le parti réunit samedi son premier "Conseil", c'est-à-dire son "parlement", composé de 750 membres (dont les 313 députés), pour se doter d'une nouvelle direction.
Le nom du futur patron, le "délégué général", est déjà connu: ce sera Christophe Castaner, adoubé il y trois semaines par l'Elysée.
"Mon nom est apparu comme une évidence pour beaucoup", souligne le porte-parole du gouvernement, également secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, qui devra abandonner au moins la première, voire la seconde, de ses casquettes.
"J'ai le sentiment que la base est plutôt favorable à ce que ce soit moi", insiste-t-il. "J'ai l'ADN du mouvement, Emmanuel Macron a confiance en moi et, inversement, on a un appareil à qui il manque une voix. Or ma voix est devenue forte."
Parmi ses missions: "créer un corpus idéologique" pour un parti aujourd'hui centré sur le programme présidentiel; "préparer les échéances électorales", à commencer par les européennes de 2019 qui seront le premier test intermédiaire pour le pouvoir.
Si Christophe Castaner fait consensus, le vernis d'unité craquèle sur la question de l'équipe qui doit l'entourer, le "bureau exécutif".
Quatre listes de 20 membres sont en piste et celle qui remportera le plus de voix raflera la mise samedi en fin de matinée.
Deux points en particulier cristallisent les tensions dans le monde habituellement policé et bienveillant des marcheurs.
D'abord la composition de la liste favorite, concoctée par et pour Christophe Castaner. Menée par la députée de Paris Laetitia Avia, elle ne réserve guère de place aux simples adhérents, qui représentent pourtant 25% du Conseil.
Du coup, chacune des autres listes se prévaut d'incarner la base, tout en accusant à mots couverts certains cadres de confisquer les responsabilités.
Deuxième point de crispation: le vote à main levée pour l'élection du bureau exécutif.
Les représentants des listes outsider y voient une volonté de "flicage", notamment des parlementaires s'aventurant à ne pas soutenir la "bonne" liste .
Le règlement intérieur du parti permet toutefois un vote à bulletins secrets, si un quart des membres du Conseil en font la demande et que la moitié des membres présents le jour de la réunion l'entérinent.
La députée de l'Isère Cendra Motin était jeudi en passe de réunir le premier quorum demandé.
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