Si l'âge légal du départ à la retraite est repoussé à 64 ans, cela signifie qu'il va falloir travailler plus longtemps. Mais nous ne savons pas encore combien de temps exactement - peut-être trois ou quatre mois de plus par génération -, ni à quelle échéance.
La question de la pénibilité, qui permet jusqu'à présent de partir plus tôt, doit également être tranchée. Aujourd'hui, avec le compte professionnel de pénibilité, c'est l'employeur qui évalue le salarié du privé selon certains critères, mais par exemple les postures pénibles ou l'exposition aux vibrations mécaniques ne sont pas prises en compte. C'est ce que demandent les syndicats pour la future réforme.
Autre grande question : les carrières longues. Aujourd'hui, quelqu'un qui a commencé à travailler tôt - avant ses 20 ans - et qui a cotisé le bon nombre de trimestres, peut partir plus tôt à la retraite - à 60 ans au lieu de 62 ans. Nous ne savons pas si ce sera toujours le cas demain ou si l'âge de départ sera, là aussi, repoussé.
Enfin, il y a la question de la pension minimale. Tous les nouveaux retraités, ceux qui vont travailler plus longtemps donc, seront concernés par l'augmentation de la pension minimale, qui passera à 1.200 euros net par mois. Jusque-là, l'incertitude concernait les retraités actuels, mais après de nombreuses discussions, Matignon semble prêt à les intégrer dans la mesure.