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"Pendez les blancs" : "Ce n'est pas un appel à la haine", dit Nick Conrad

DOCUMENT RTL - Le dernier clip du rappeur a déclenché une polémique politico-médiatique le 26 septembre. Nick Conrad se défend et ne comprend pas que les gens n'aillent pas "chercher en profondeur".

Nick Conrad dans son clip "PLB"
Crédit : Capture d'écran YouTube
"Pendre des blancs, bien sûr c'est de la provocation", répond Nick Conrad
00:00:49
Cécile De Sèze & Morad Djabari
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"J'ai inversé les rôles". Voilà comment Nick Conrad justifie les paroles de son morceau intitulé PLB (Pendez les blancs), issue d'un EP éponyme sorti il y a quelques mois. Le clip de cette chanson a déclenché, mercredi 26 septembre, une polémique politico-médiatique, lancée par Gilbert Collard et Bruno Retailleau, les premiers à s'être indignés sur les réseaux sociaux. Depuis, Gérard Collomb a condamné "sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses". Le parquet annonce avoir ouvert une enquête.

La vidéo a été supprimée de YouTube, et le nom de Nick Conrad s'est fait connaître. Pourtant, le but de la vidéo, était selon lui de "choquer les idées reçues". Le rappeur parisien estime qu'il a "osé personnifier le racisme".

"Je ne cherchais pas le buzz, ce clip est supposé amener à réfléchir et pas rester en surface, explique-t-il à RTL.fr. Je ne comprends pas les gens qui ne vont pas chercher en profondeur". Car pour lui, il y a un deuxième discours derrière les paroles évidemment violentes de la chanson. 

Ce morceau est plus profond qu'il n'y paraît

Nick Conrad

Ce discours, "ce n'est pas un appel à la haine", mais "c'est une fiction qui montre des choses qui, du début à la fin, sont vraiment arrivées au peuple noir, tous les éléments qui sont cités dans le morceau, un à un, ont vraiment touché et marqué le peuple noir dans sa chair". À travers PLB, il cherchait à "interpeller, toucher les gens. Nous restons des humains, d'un côté comme de l'autre". 

Il a voulu "inverser les rôles", "le système, de manière à ce que blancs comme noirs puissent se rendre compte de la situation". Et même s'il "comprend le souci qu'il peut y avoir", il ne regrette rien. "Ce morceau est plus profond qu'il n'y paraît (...) Je ne peux pas renier ce que j'ai écrit, ça touche le racisme, c'est la beauté de ce morceau, ça reste de l'art", lance-t-il en insistant sur le fait qu'il joue le personnage du raciste.

L'inversement des rôles se traduit bien par une scène en particulier : deux noirs - dont le rappeur - font mordre le trottoir à leur victime blanche pour ensuite écraser sa tête avec un grand coup de pied derrière le crâne. Une scène qui fait évidemment référence au film American History X, sur les néonazis aux États-Unis qui font subir la même chose à un noir.

Le rappeur se défend d'être raciste

Nick Conrad se défend d'être raciste et met en avant le fait que "80% des gens de l'équipe du clip sont des blancs", comme le réalisateur et l'acteur principal. "Mes amis blancs me soutiennent", poursuit-il. Pour sa défense, il ajoute qu'en 2016, il a sorti une chanson intitulée 130 cercueils, en hommage aux victimes du 13 novembre

"Un raciste un vrai pour de vrai ne peut pas se vanter de prendre le micro et dire des choses abominables, ajoute-t-il. C'est dit pour que les gens se réveillent réellement (...) C'est un message d'amour en profondeur, plus qu'un message de haine".

C'est un message d'amour en profondeur, plus qu'un message de haine

Nick Conrad

Face au torrent de réactions, le rappeur est un peu surpris, il ne s'attendait "pas à autant de virulence". "Moi aussi dans ma vie il m'a été donné de voir des scènes choquantes", poursuit-il en prenant en exemple les peintures d'Eugène Delacroix au Louvre. Et invoque l'essence de l'art, plus particulièrement du rap.

"Le rap est né dans le ghetto, il a pour mission de dénoncer les choses. Un artiste a pour but de s'inspirer du monde pour dénoncer, que ça plaise ou non, justifie-t-il. C'est l'essence même du rap. En France plus qu'ailleurs, on a du mal avec la vérité". Plusieurs élus ont demandé des poursuites, la LICRA a annoncé avoir saisi la justice. Nick Conrad prendra, lui, un avocat.

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