"Le ciel leur était littéralement tombé sur la tête. Car le pape François était pour ces catholiques de baptême, comme moi, l'ultime recours vers lequel ils s’étaient tourné en espérant de la lumière, du réconfort, de la compassion", explique Nicolas Domenach. Il note que les 67 victimes recensées à ce jour "n'ont toujours pas trouvé d’écoute à l’archevêché de Lyon. Elles avaient pourtant écrit au Saint-Père à la mi-mars afin de solliciter très humblement une audience privée. "Elles n’ont pas eu de réponse, sinon ce camouflet qui les a blessées comme si on les avait frappées à l’âme", regrette le journaliste, en référence à l'interview du souverain pontife dans La Croix.
"Il est difficile de faire aujourd'hui une hiérarchie de leurs malheurs tant le choc a été rude", avoue Nicolas Domenach. "D'abord, il n’y avait aucun mot pour eux, les victimes lyonnaises, comme si elles n’existaient pas. Ce dédain d'ignorance papale était un coup en plein cœur", fait-il remarquer. "Ensuite, ceux-là avaient espéré dans les engagements moraux du pape François qui avait promis de mener une lutte sans concession contre la pédophilie (...), et ils ont eu Ponce Pilate, renvoyant à la Justice le soin de juger le bien et le mal, et rejetant toute idée de démission de Mgr Barbarin, car ce serait 'signer des aveux'", déplore-t-il.
"Ces victimes ont le sentiment qu’une fois de plus, une fois de trop, l'Église préfère se protéger et faire bloc en son sommet, entre puissants, plutôt que d’accorder écoute et foi aux plus faibles, aux plus malheureux, qui au fond ne laissent entendre qu’une plainte : 'Père François, pourquoi nous as-tu abandonnés ?'", conclut-il.
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